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Critique de sabine59


J'ai sélectionné ce livre lors de la dernière masse critique, attirée par son thème, le mot " maison" éveillant toujours en moi une idée de chaleur, de réconfort, d'intimité.

L'auteure est sociologue. On pourrait s'attendre, au regard du titre, à une sorte d'essai socio-psychologique. Mais il est précisé qu'il s'agit d'un récit autobiographique. Dans le prologue, Nathalie Heinich rappelle qu'elle a déjà écrit sur les maisons de son passé " Maisons perdues". Voilà donc un sujet qui lui est cher.

La Retrouvée, c'est le nom qu'elle a donné à cette maison acquise il y a quelques années, en Haute-Loire. Il lui a d'abord semblé plutot laid, ce gros chalet au crépi gris. Mais elle s'y est vite attachée, imaginant toutes les transformations qu'elle y ferait pour l'enjoliver.

le texte commence par une lettre à des amies, où elle raconte ses premiers moments dans sa nouvelle demeure, les soucis des travaux, le froid, mais sa joie aussi de s'y sentir bien. Ensuite, c'est une chronique des jours qu'elle y passe qu'elle offre au lecteur, entrecoupée de réflexions et de citations d'auteurs, notamment celles, très justes, poétiques, de Gaston Bachelard.

La lecture es à la fois introspective et universelle, car si l'auteure livre son expérience personnelle, elle émet des idées qui touchent tout le monde, à propos de l'espace, de l'appartenance à un lieu, de son aspect réparateur, des jardins, de leurs bienfaits. Néanmoins, j'y ai vu beaucoup d'évidences.

J'ai aimé par contre ce qu'elle écrit concernant notre lien à une maison:" J'habite la maison en même temps que j'en suis habitée", cela la rend aussi lieu de création, d'inspiration.

Cependant, premier point qui m'a agacée, c'est le fait que les aménagements, les transformations, même si elle se plaint de temps à autre de leurs coûts, paraissent se faire facilement, on devine un milieu très aisé, assez éloigné du commun des mortels, avec moult aides et jardiniers. Mais j'ai toujours plaisir à assister à l'embellissement d'une maison laissée jusque là un peu à l'abandon. D'autre part, et c'est assez lié à ce que je viens de dire, je trouve assez prétentieux tous ces différents jardins créés...

Mon ressenti reste globalement positif. Je conclurai par cette phrase de Philippe Simay, si vraie, si juste:" Habiter, c'est prendre soin du monde et de soi-même ". Merci pour cet envoi!



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