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Critique de Diabolau
Voilà un livre que je devais lire depuis longtemps, pour voir d'où venait le film de Verhoeven que j'ai tant aimé et que je regarde à nouveau de temps à autre. Comme l'ont dit de nombreux autres commentateurs, c'est certes de la SF militaire, mais ce n'est en vérité pas de la SF épique. Très peu de combats sont vraiment décrits, et on s'appesantit bien davantage sur les périodes d'instruction, de permission... en bref, sur toutes les périodes entre les combats, qui, comme le dit très bien Heinlein (qui savait de quoi il parlait puisqu'il fut un temps militaire de carrière), constituent en fait, et heureusement pour lui, 99 % du temps du bidasse. Du coup, on se perd parfois un peu dans des considérations de grades, d'organisation de pelotons, escouades, compagnies, etc. dont l'auteur aurait pu faire l'économie, car c'est en vérité très peu intéressant. Par contre, c'est sur les considérations philosophiques sur la mentalité du XXème siècle (et sur les raisons supposées de la chute de la civilisation à venir, qu'Heinlein situe à la fin du XXème siècle) que ce bouquin m'a très agréablement surpris... Un terrain sur lequel je ne m'attendais pas à aller avec ce livre, mais ma foi ce n'était que du bonheur. Enfin, c'est un livre qui a globalement très bien vieilli, et quand on regarde sa date de parution (1959), on ne peut qu'être admiratif devant l'incroyable talent de visionnaire de l'auteur concernant notamment les équipements des soldats, quand on les resitue par rapport à ce qui existait à la fin des années 50.
