AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782290332238
314 pages
J'ai lu (01/06/2003)
3.71/5   473 notes
Résumé :
Pour impressionner une fille et contrarier son père, le jeune Juan Rico s’engage dans l’Infanterie mobile, le corps d’armée réputé le plus dangereux. Après tout, il n’en a que pour deux ans, et la guerre est loin, aux confins de la galaxie. Mais tandis qu’il effectue ses classes et découvre la discipline sévère d’un bataillon d’élite, le conflit prend une nouvelle dimension, et le voilà embarqué dans une série de batailles mortelles qui le transformeront à jamais.
Que lire après Starship TroopersVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 473 notes
Starship troopers

UNE SOCIETE EN GUERRE TOTALE : Un thème certes , mais aussi une métaphore et un cadre d'étude et certainement pas un plaidoyer réactionnaire , mais une allégorie aussi sur le patriotisme , et sur la nécessité certaine de défendre son potager si on ne veut pas boire la soupe ( sourires ) .
Henlein est souvent taxé de militarisme existentiel . C'est une absurdité à l'aune de l'ensemble de son oeuvre ...
C'en est également une au regard de ce roman qui parle d'une guerre totale , qui bien que réaliste , est un cadre qui permet de disserter et de réfléchir plus qu'il n'est un manifeste politique ...

Le bouquin est sortis dans un contexte particulier ou la guerre ne pouvait être massivement perçu de façon négative , par ailleurs si l'auteur n'est pas antimilitariste ce ne fait pas de lui et pour autant un fasciste réactionnaire .
Résumé du contexte historique :
-L'Europe et l'Asie-pacifique avaient étées intégralement ravagées par la barbarie nazie , l'impérialisme japonais et leurs conséquences (seconde guerre mondiale ) cf. : les tickets de rationnement jusque les années 50 en Europe , et les beaux champs de ruines très décoratifs , un peu partout .
-Jusque 1962 , les risques réels ,tangibles et palpables de conflits généralisés est/ouest ont lourdement pesés sur les consciences ( en SF c'est la floraison du genre apocalyptique et de l'utopie – dystopie ).

l'idée de guerre justifiée et juste était aussi commune que le beurre dans les épinards à l'époque ...
Il est tout simplement un homme de son temps et pas très réactionnaire et pour vous en convaincre lisez : En Terre Etrangère du même auteur .

Le thème des soldats qui monopolisent les droits politiques fait référence à une posture analytique qui est d'un classicisme rigoureux et qui se rapporte à la Grèce antique et notamment à la constitution d'Athènes ( emblématique de la démocratie grecque )..
Pour Henlein c'est une simple posture classique , un mode opératoire ....

Pour ne pas être trop long je ne parlerais pas du contexte qui fait que Henlein puisse être perçu comme un militariste ... 30 ans après et déjà ( seulement ! ) ....
L'idée de guerre juste et ( non plus seulement justifiée est dans l'air à nouveau ) ...

Le roman repose sur le personnage principal et il est construit sur le mode narratif première personne .
Le lecteur suit le fantassin du stade de jeune recrue au stade d'officier , un parcours agrémenté de champs de batailles futuristes époustouflants , de terrains d'entrainements tout à fait convaincants et inondés de sueur .
Le lecteur est dans l'armure de combat et ce n'est pas un euphémisme .

Le texte est assez drôle par moment , il est choquant aussi car l'infanterie n'est pas vraiment bien élevée , polie et prévenante .
Sachez que quand Haldeman arpentait le gazon au pays des merveilles ( Vietnam ) , il avait ce texte ( starship troopers ) dans sa poche , cf : Les Deux Morts de John Speidel .

Étoiles garde à vous est un bouquin fascinant , à lire tous les 3 ans . Il faut en abuser et sans modération surtout svp ..
Le texte est construit à la perfection ... intrigues et caractérisation ...

Hugh .
Commenter  J’apprécie          735
Un roman court bien écrit et bien construit, étonnamment moderne dans sa prose pour une oeuvre de 1959. Heinlein dépeint efficacement entraînement des recrues, spleen des combattants et relations qui les unissent. Des innovations intéressantes comme les sauts en capsules (on retrouvera les mêmes dans moult néo space-op), les armures mobiles (on retrouvera les mêmes dans "Mobile Suit Gundam" de Yoshiyuki Tomino) où les manipulations génétiques avec les néochiens des unités CROC. Mais au final très peu d'action passé l'introduction digne d'un film de guerre.

Je résume le roman :
100 pages d'entraînement très explicites sur les vertus du marche ou crève. 50 pages d'opérations militaires très pudiques sur les horreurs de l'expérience combattante. Les cauchemars récurrents que fait Rico après l'opération DDT sur Klendathu sont expédiés en 1 ligne. 100 pages de formation très explicites sur les immenses vertus du militarisme. 50 pages d'opérations miliaires très discrètes sur les drames de la guerre totale. L'anéantissement de la moitié de la Californie est traité en 1 ligne.
Alors qu'Howard dépeint dans "Le Crâne Vivant" (1929) les Syndromes de Stress Post Traumatique chez les combattants de la 1ère Guerre Mondiale (1914-1918), alors même qu'on s'intéresse aux traumatisé de la Guerre de Corée (1950-1953) avec le film "Un crime dans la tête" ou la série "Les Envahisseurs"… on passe ici sous silence les ravages de l'ultraviolence qui vont produire les générations perdues de la Guerre du Vietnam. Pour une vaste réflexion morale et philosophique, on oublie le plus important : c'est quand même confusant !

Toute l'histoire est contée du POV à la 1ère personne du jeune Johnnie Rico qui va passer du grade de trouffion à celui d'officier avec une naïveté tantôt touchante (vision du sexe opposé digne d'un préado puceau) tantôt consternante (c'est une machine à obéir qui gobe tout le bourrage de crâne qu'on lui fait ingurgiter). L'histoire de Rico est proche de celle de "Forrest Gump" : un gars gentil qui rentre à fond dans le conservatisme. Et au final cela ressemble plus à un essai qu'autre chose, car la guerre contres les Arachnides intervient tardivement dans le récit et on apprend peu de choses sur celui-ci alors qu'on est fort prolixe niveau discours politico-philosophiques auxquels le héros ne comprend pas grand-chose (sont-ils destinés aux gentils enfants qui devaient lire le roman ?).
Nous sommes en pleine Guerre Froide, au sommet de la vague maccarthyste : les Arachnides sont des communistes déguisés que l'on a en horreur parce qu'on ne le comprend pas (doit-on les éradiquer à coup de têtes nucléaires ou doit-on négocier avec eux en bonnes et dues formes ?).

D'ailleurs tout commence par l'anéantissement d'une communauté alien, les Skinnies (Squelettes dans le roman, Décharnés dans l'anime) à coup de roquettes nucléaires, de lance-flammes, de gatlings et de grenades. Leurs crimes ? Tarder à choisir le bon camp dans la guerre entre Humains et Arachnides. Les populations du Vietnam, du Laos et le Cambodge subiront le même sort quelques années plus tard.
Qu'en pense le héros Juan Rico ? On a failli arriver en retard et on a perdu un homme.

Roman d'apprentissage ou roman d'embrigadement ? le débat est lancé ! Car "Etoiles, gardes à vous !" a fait et fait encore polémique. A juste titre, n'ayons pas peur de le dire. Entre le militarisme à tous les étages, l'anticommunisme primaire caricatural, l'apologie de la violence (châtiments corporel et peine de mort comme méthode scientifique de régulation des sociétés), la mise en avant de la virtus romaine et de l'agogé spartiate, Heinlein donne beaucoup d'eau au moulin de ses contradicteurs.


Le roman est-il fascisant ?


Le roman est-il militariste ?


Le roman est-il réactionnaire ?


Et concernant l'apologie de la peine de mort :



Et malgré tout cela, des indices peuvent laisser à penser que c'est plus subtil qu'il n'y paraît.
Est-ce que le système du obéis et tais-toi a éliminé la criminalité ? non
Est-ce que les militaires dressés sont meilleurs que les civils indisciplinés ? non
Est-ce que les généraux pensent davantage au bien commun que les politiciens ? non
Un passage est explicite où le superviseur de Rico lui explique que les rivalités mesquines entre officiers empoisonnent le bon fonctionnement des opérations militaires et de l'armée en général. A la question « la guerre et la perfection morale proviennent-ils du même héritage génétique » on répond par une autre question « Mais l'homme a-t-il le droit de se répandre dans tout l'univers ? ».
Les soldats de l'Infanterie mobile défilent au son de chant antimilitaristes : c'est contradictoire non ?
La 1ère réaction du père de Rico est « c'est ce prof qui t'a bourré le crâne avec ses discours idéologiques ? ». Et à un moment Rico a un très bref éclair de lucidité :
« Nous nous retrouvions comme les chiens de Pavlov ! Non… laissons tomber les réflexions. »

Démonstration par l'absurde ? Difficile d'arriver à cette conclusion !
Si c'est une apologie du militarisme, c'est tellement gros voire caricatural que c'est contreproductif. Si c'est une dénonciation du militarisme, c'est tellement ambigu et ambivalent que c'est contreproductif. Dans un sens comme dans l'autre les 5 adaptations du livre sont toutes des dénonciations du fait militaire… La vision hautement controversée de l'auteur tranche avec le reste de sa bibliographie qui comporte nombre d'ouvrages prêchant la tolérance et l'humanisme, mais rien n'empêche quelqu'un de bien de devenir un vieux con réac.

Car l'homme qui a demandé que soit créée une instance supranationale de contrôle des armes nucléaires avant même l'élaboration des armes nucléaires a fustigé les pacifistes (les victimes irradiées des essais nucléaires le remercient), a embrassé ouvertement l'anticommunisme (les victimes des listes noires qui ont perdu leur emploi le remercient) et a soutenu la Guerre du Vietnam (les victimes asiatiques et américaines le remercient). Pour ceux qui ont des doutes sur le fond de la pensée du bonhomme, il a fini conseiller spécial de Ronald Reagan, néolibéral par excellence qui avait travaillé aux services de propagande maccarthystes, et est à l'origine du programme IDS qui a relancé la course aux armements et a ravivé les tensions entre les grandes nations.


Militaire ou pas, militariste ou pas, un classique de la SF très intéressant car l'auteur pose de bonnes questions. Malheureusement les réponses qui semblent apportées sont au mieux réactionnaires. Nos sociétés modernes ont besoin de remettre solidarité, intérêt général et éducation civique au centre de tout. le manque de valeurs et de civisme actuel est hallucinant, et l'auteur nous propose de dresser et d'embrigader les gens d'en bas, mais comme le dit le proverbe chinois millénaire « le poisson commence toujours à pourrir par la tête »… A bons entendeurs salut !
Je lui préfère "La Stratégie Ender", version jeunesse du roman, et l'humanisme que dégage son héros empathe. Je lui préfère "La Guerre éternelle" de Haldeman, beaucoup plus critique dans son approche de la guerre.
Commenter  J’apprécie          3122
Une fois n'est pas coutume quand Hollywood passe par là, on est assez loin du film réalisé par Paul Verhoven en 1997. Ce film à la limite de la parodie d'une série B, bien qu'inspiré du roman de Robert A. Heinlein raconte une histoire très différente.

J'ai vraiment trouvé ce livre « a part » dans son genre. C'est probablement ce qui en fait pour certains lecteurs un chef d'oeuvre ou pour d'autre un livre un peu spécial. Je pense faire partie de la deuxième catégorie car si j'ai vraiment aimé cette histoire en revanche certains aspects de l'écriture m'ont passablement gênés.
Durant la première moitié du livre, l'auteur écrit son récit en se concentrant principalement sur les détails et en particulier sur la vie de son personnage, Johnnie Rico. Jeune américain qui, fraîchement sorti des études, s'enrôle volontairement dans l'armée et se voit affecté dans l'infanterie mobile. L'histoire défile agréablement mais il n'y a pas vraiment d'enjeu, on suit l'entrainement de Johnnie dans les détails alors que les événements à travers le monde sont exposés de manière anecdotiques. On peu passer 5 pages sur la description d'une armure de combat mais lorsque une des grandes villes américaine est totalement détruite par une attaque et que sa propre mère y laisse la vie, on l'apprend sur une ligne et on retourne à l'entrainement.

Ce n'est que vers la fin du livre que Johnnie participera vraiment à des combats et au moment ou les enjeux deviennent intéressants, au moment où la guerre pourrait prendre un nouveau tournant, il n'y a plus de pages à tourner. Il n'y a pas de fin à cette histoire, je me suis même demandé si le tome 2 avait été écrit mais ce n'est pas le cas. Tout s'arrête pour moi en plein milieu, au moment ou cette aventure aurait pu devenir épique mais à l'évidence ce n'était pas le thème du livre. D'ailleurs ne vous attendez pas non plus à des actes héroïques car le personnage principale est plutôt du genre « juste au dessus des exigences requises ».

Bref, l'histoire d'une tranche de vie captivante et très bien contée dans une guerre ou la survie de la planète ne tient qu'à un fil, mais ça c'est une autre histoire que vous ne trouverez pas dans ce roman.
Commenter  J’apprécie          5519
Je n'ai jamais vu le film et ce que j'ai vu dans la bande annonce (après avoir lu quelques chapitres) m'a confortée dans l'idée que j'allais préférer lire le roman. Je ne peux bien évidemment pas comparer les deux. Je vais donc me contenter de parler du bouquin.

Dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment de lecture. J'ai beaucoup aimé la narration à la première personne et le personnage de Rico.

À l'époque où se déroule l'histoire (un lointain futur), pour obtenir sa citoyenneté il suffit de faire 2 ans de service dans l'armée. Les civils (sans statut de citoyen) sont très mal considérés et n'ont pas le droit de vote.

Dès le départ, Rico se rend bien compte qu'il s'est engagé pour bien plus. On va suivre tout son parcours de formation avec en parallèle des infos sur la guerre qui les opposes aux Punaises, des aliens de forme arachnéenne. Il y a aussi quelques éléments de l'Histoire mondiale qui expliquent comment la société a évolué et s'est réorganisée après l'Effondrement.

J'ai eu l'impression que cette histoire était un prétexte pour aborder des sujets qui n'ont rien à voir avec la science-fiction. D'un côté, l'auteur amène des idées intéressantes qui posent question et font réfléchir mais d'un autre… je n'ai pas trop aimé la glorification du militaire à côté de qui on ne vaut pas grand-chose.

L'écriture de Heinlein est fluide et même si on n'est pas trop dans un roman d'action, je ne me suis pas ennuyée un instant. Je me suis attachée à Rico et je pense qu'il faut peut-être juste comprendre – à travers lui – que militaire est un métier comme un autre et que des gens l'exercent avec conviction.





Challenge ATOUT PRIX 2022
Challenge mauvais genres 2022
Challenge duo d'auteurs SFFF 2022
Commenter  J’apprécie          5215
Ma première réaction à ce roman est : il y a tromperie sur la marchandise.

J'avais évidemment en tête le film Starship Troopers, bien que j'aie été averti par la communauté babeliote de la distance avec le roman original. Je m'attendais cependant à un roman de science-fiction distrayant.
Au lieu de cela j'ai lu un essai sur l'instruction militaire valable pour toutes les époques et abordant des sujets sociaux actuels tels que le rôle de la punition dans l'éducation et les faiblesses d'un gouvernement démocrate qui ignore la notion de devoir.

Parlons d'abord de l'habillage SF. En fait j'ai retrouvé de nombreux éléments et scènes présents dans le film. Les débuts et les fins des deux oeuvres collent bien. La guerre contre les Punaises – cette espèce construite sur le modèle d'une fourmilière et qui rappelle les Doryphores de Ender - est bien l'arrière-plan du roman. Les personnages – Rico, Carl, la belle Carmen – sont bien là même si, hormis pour Johnny Rico, leur rôle est négligeable. Ne sont présents dans le livre ni le triangle amoureux Carmen / Rico / Flores ni l'invasive super CNN gonflée à la pub et à la guerre en direct. Il y a de sacrés scènes de batailles, toujours vues du point de vue de Rico donc d'un soldat sur le terrain. Elles sont cependant difficiles à suivre, centrées sur les mouvements d'un peloton de l'infanterie que je n'ai pas toujours compris. Bon, ça défouraille quand même pas mal.

Mais comme je l'ai dit tout ça n'est qu'un habillage pour un essai sur l'instruction militaire qui enseigne la notion de devoir, voire de sacrifice, et forme ainsi les seuls citoyens véritablement responsables et donc aptes à posséder le droit de vote. Je dis bien un essai car c'est assurément la pensée de l'auteur qui est exprimée au travers des cours des professeurs de Rico. Ces profs ne sont que des marionnettes de papier sans épaisseur. Ils n'ont pas d'autre opinion que celle de leur Deus ex Machina, j'ai nommé Heinlein.
On pourra facilement se laisser aller à dire que son discours est réactionnaire. Je pense qu'il l'est dans la mesure où il s'oppose à certaines idées progressistes modernes telles que l'abandon de la punition corporelle pour l'éducation des enfants ou de la peine de mort. Il s'oppose au mouvement ; c'est donc une « réaction ». Mais je ne donne pas à ce mot un sens péjoratif car les arguments choisis trouvent un écho certains sur des choses que je n'aime pas dans le monde contemporain.

Par exemple le prof monsieur Dubois (une des marionnettes pour le discours) dit à propos des délinquants juvéniles : « La moyenne d'âge des plus dangereux était inférieure à celle de cette classe… La police arrêtait souvent ces jeunes... Est-ce qu'on les grondait ? Oui, et plutôt méchamment. On leur mettait le nez dans leur faute ? Rarement… Est-ce qu'on leur donnait la fessée ? Bien sûr que non ! Pour la plupart, dans leur plus jeune âge, leurs parents ne les avaient jamais corrigés. A l'époque, on croyait couramment que le fait de frapper un enfant, de le punir physiquement, pouvait causer des troubles psychiques permanents. »
Ça ne vous rappelle pas le débat très contemporain : « pour ou contre la fessée » ? Je n'ai pas la solution à ce problème mais perso je déteste voir des bandes de jeunes se balader impunément en volant et agressant tout un chacun. Et j'ai souvent la pensée, lorsque j'en croise, « il y a des gifles qui se perdent ! ».


Je pourrais continuer mais je deviens trop sérieux et ce n'est pas le lieu. Ce livre incite au sérieux. J'espère que mon prochain livre de SF sera moins « prise de tête ».
Commenter  J’apprécie          409


critiques presse (1)
eMaginarock
13 janvier 2020
Une réflexion philosophique sur la guerre, la violence et l’obéissance.
Lire la critique sur le site : eMaginarock
Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
On m'avait toutefois inculqué qu'on utilise pas d'arme atomique coûteuse sur n'importe quoi- et c'était seulement la deuxième fois qu'on m'autorisait à faire joujou avec.
Commenter  J’apprécie          260
En avant, tas de baboins !Vous vous croyez immortels ?
Un adjudant anonyme de la Grande Guerre, 1918.
Commenter  J’apprécie          240
Je vais là où m'envoie le gouvernement, entre-temps,je dors autant que je peux.
Commenter  J’apprécie          232
Huit g, à vue de nez, peut-être 10.
Commenter  J’apprécie          50
— Ah, oui... les « droits inaliénables ». Tous les ans, il se trouve quelqu’un pour citer cette merveilleuse poésie. La vie ? Mais quel droit à la vie a donc un homme qui se noie dans le Pacifique ? L’océan ne réagira pas à ses appels. Quel droit à la vie a un homme qui doit mourir pour sauver ses enfants ? S’il décide de sauver sa propre vie, le fait-il par l’effet de quelque droit ? Si deux hommes sont menacés de mourir de faim et que le cannibalisme soit la seule issue pour l’un d’eux, lequel a plus que l’autre le droit inaliénable de vivre ? Est-ce juste ? Il en est de même pour la liberté. Les héros qui ont signé ce grand document [allusion à la Déclaration d’Indépendance des États-Unis] déclarent acheter cette liberté au prix de leurs vies. La liberté n’est jamais inaliénable. On doit la payer régulièrement, par le sang des patriotes, autrement elle disparaît. De tous les « droits humains naturels » que l’homme a inventés, la liberté est encore celui qui n’est jamais gratuit.

Le troisième « droit » ? La « quête du bonheur » ? Il est certes inaliénable, mais ce n’est pas un droit. C’est une condition, une condition universelle que les tyrans ne peuvent supprimer, que les patriotes ne peuvent restaurer. Vous pouvez me jeter aux oubliettes, me brûler sur un bûcher, me couronner roi des rois, je poursuivrai ma quête du bonheur aussi longtemps que vivra mon cerveau, mais il n’est aucun dieu, aucun saint, aucun sage ni aucune drogue pour m’assurer que je réussirai. (A cet instant, M. Dubois se tourna vers moi :) Je vous ai dit que le terme de « délinquant juvénile » était contradictoire. « Délinquant » signifie « qui a failli à son devoir ». Mais « devoir » est une vertu adulte. C’est justement lorsque l’homme « juvénile » connaît le sens du devoir qu’il devient un homme « adulte ». Il ne peut pas y avoir de « délinquant juvénile ». Pour chaque criminel juvénile, il y avait toujours plus de délinquants adultes, des êtres parvenus à la maturité qui n’avaient jamais eu connaissance de leur devoir ou qui l’avaient renié.

Et c’est là le point faible qui a détruit cette société qui, par bien d’autres aspects, était admirable. Les jeunes voyous qui rôdaient dans les villes de cette époque étaient les signes avant-coureurs d’une maladie plus grave. Les citoyens de cette société glorifiaient la mythologie des « droits »... mais ils avaient perdu le sens de leur devoir. Aucune nation ne saurait survivre ainsi. (chap. viii)
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Robert A. Heinlein (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert A. Heinlein
Extrait du livre audio « Destination Outreterres » de Robert Heinlein, traduit par Patrick Imbert, lu par Frédéric Souterelle. Parution numérique le 24 janvier 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/destination-outreterres-9791035415105/
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (1387) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4873 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..