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Critique de marina53


Meilleurs amis à l'université de Dartmouth, Wynn et Jack, ayant décidé de ne pas étudier pendant l'été et l'automne et après avoir travaillé en tant que guides nature durant les mois de juin et juillet, s'organisent une petite escapade en canoë sur le fleuve Maskwa. Céistes confirmés, habitués des rapides et de la survie en pleine nature, c'est empli d'entrain et de joie que les deux amis envisagent cette virée... Mais, cela fait deux jours maintenant qu'une odeur de fumée leur parvient. L'idée d'un autre bivouac bien vite écarté, ils pensent de suite à un incendie. Mais le soir venu, une lueur orange, au loin au-dessus des arbres, qu'ils prennent d'abord pour le soleil, les inquiète aussitôt. Ce feu de forêt semble bien plus vaste que ce qu'ils pouvaient imaginer. Étant à au moins deux semaines du prochain village, ils savent qu'il leur reste beaucoup de kilomètres à parcourir. Des kilomètres qui vont s'avérer pénibles et éprouvants d'autant que le lendemain, ils croisent deux hommes, visiblement plus portés sur la bouteille que sur la pêche, puis, quelque temps plus tard, ils entendent les cris et la dispute d'un homme et d'une femme...

D'abord le feu qui se profile au loin puis des rencontres plus ou moins inquiétantes et cette virée en canoë prend une tournure de plus en plus étouffante, oppressante, voire inquiétante, pour Wynn et Jack. Malgré leurs connaissances en survie, leurs capacités physiques, leur réactivité, il est des éléments qui leur échapperont bien malgré eux, qu'ils soient naturels ou humains. Cette immersion en pleine nature, qui se voulait loin des hommes, va, malheureusement, vite tourner au drame. Entre contemplation et drames sous-jacents, Peter Heller dose habilement ce roman, en alternant ces moments de répit à un suspense grandissant, à la fois terrifiant et fascinant. Des situations qui vont peu à peu révéler le caractère des deux amis, mettant à rude épreuve leur complémentarité et leurs liens jusqu'alors indéfectibles. Un huis clos pesant qui n'est pas sans rappeler "Delivrance" de Dickey à qui l'auteur fait un joli clin d'oeil...

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