AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gabylis


Peut-on parler de joie dans la vieillesse, d'épanouissement, de bonheur ? La vieillesse n'est-elle pas une période douloureuse, faite de pertes, de renoncements : effacement progressif d'un rôle social, pertes des capacités physiques et parfois intellectuelles, solitude...
Marie de Hennezel s'appuyant sur de nombreux témoignages et sur son expérience personnelle cherche à nous partager sa conviction : "le pire n'est pas sûr", comme elle le répète souvent, ce temps peut encore et bien heureusement être fécond pour la personne et pour son entourage. En donnant quelques clés pour "accepter de bien vieillir", elle transmet un message fort à notre société occidentale si pessimiste sur ce dernier âge de la vie. Oui, les joies existent, si l'on consent à un "moins faire extérieur" pour un "plus être intérieur". Oui, jusqu'aux derniers instants de sa vie, la personne âgée est digne et mérite notre respect, indépendamment de son état physique, intellectuel ou psychique.
C'est un très beau livre, qui me donne envie de creuser davantage le sujet : car n'avons-nous pas tous été un jour ou l'autre confrontés à ces personnes recroquevillées sur elles-mêmes, au regard éteint, qui ne sont plus extérieurement que l'ombre d'elles-mêmes ? Quel est notre regard alors, notre manière d'accompagner ?
Un livre dérangeant qui remet en question notre manière si occidentale de bannir ou de cacher tout ce qui peut ressembler à une déchéance. Marie de Hennezel nous invite à nous resituer dans une logique de vie et de fécondité, à mobiliser notre énergie, que nous soyons jeune ou plus âgé, pour transmettre que vivre jusqu'au bout en vaut la peine, pour "nous contaminer les uns les autres de ferveur et de vie."
A noter que c'est le titre original qui m'a interpellée. "La chaleur du coeur empêche nos corps de rouiller" est un refrain chanté sur l'île d'Okinawa au Japon, célèbre pour ses centenaires considérés par les habitants comme des "porte-bonheur."
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}