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J'ai beaucoup apprécié ce livre de Marie de Hennezel. le sujet de la vieillesse m'intéresse beaucoup aussi bien à titre professionnel que personnel. J'admire la manière dont l'auteur nous présente la réalité de la vieillesse. Elle nous invite à porter un regard lucide sur les pertes tout en nous prouvant que bien vieillir est possible. C'est une affaire de regard que chacun porte sur le grand âge. J'ai puisé de nombreux passages (voir citations) qui me seront précieux à partager avec nos vieux amis. J'aime particulièrement le regard bienveillant que Marie de Hennezel porte sur la vieillesse. Cela me conforte dans l'idée que la vieillesse est une étape de la vie et me donne l'élan de soutenir nos aînés à la vivre aussi sereinement que possible.
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J'ai adoré (en fait, j'adore puisque je ne l'ai pas encore fini, mais cela ne saurait tarder) ce livre, véritable "méthode pour bien vieillir". L'auteure, très connue pour son implication dans le domaine des soins palliatifs, nous distille de sages conseils emplis d'empathie, de lucidité et d'espoir... A mettre entre les mains de toutes les personnes qui un jour nous soupirent "je me sens vieux".
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De façon claire et lisible, souvent personnelle, elle ne craint pas d'aborder tous les sujets : maltraitance des personnes âgées, sexualité aussi, maisons de retraite, "et si j'étais atteinte de la maladie d'Alzheimer ?", euthanasie, accompagnement des mourants ... . On croise des soignants et des personnalités comme Soeur Emmanuelle et Stéphane Hessel. Et avec lucidité elle nous explique comment "bien vieillir sans pour autant devenir vieux."

Un extrait du livre :
Florence Deguen, journaliste, décrit ainsi une des scènes les plus émouvantes d'un film tourné en 2006 dans une maison de retraite :
Jeanne est une vieille dame de quatre-vingt-neuf ans qui n'a pas bougé de son lit depuis un an et demi. Elle a les yeux presque toujours clos, les genoux repliés en position foetale, elle ne réagit plus à rien, est nourrie de force ... Jusqu'à ce qu'une aide-soignante formée à l'humanitude vienne la chercher au fond de son lit. Durant trois longues minutes, la jeune femme s'acharne dans le vide, d'une vois douce, visage à hauteur du masque clos de la vieille dame. "Jeanne, s'il vous plait, je suis une amie, ouvrez les yeux ..." Jeanne résiste, murée dans sa fixité effrayante. La main de l'aide-soignante caresse l'épaule, sa voix appelle encore, et encore. Et puis soudain, les paupières de Jeanne papillonnent, hésitent, s'ouvrent. Ce n'est pas encore un regard humain, juste deux yeux vagues surpris d'être tirés de leur léthargie. Ils accomodent mal, mettent quelques secondes à rencontrer vraiment le regard de l'aide-soignante. Dès lors, Jeanne va doucement revenir à à la vie ...se redresser dans son lit ... se laisser laver, accepter de manger assise, prononcer ses premiers oui et non depuis un an et demi, et même remarcher ... Avant de lâcher dans un souffle à l'aide-soignante ... "je t'aime".

Il ne faut pas craindre d'aborder cette lecture, car on en ressort finalement les pieds bien calés dans la vie et décidé à se préparer dès aujourd'hui à demain.

"On ne peut prétendre à une vieillesse sereine et lumineuse sans avoir fait le deuil de sa jeunesse et médité sur la mort à venir. "

"Il est étrange qu'aux deux bouts de la vie la nature ait prévu un temps où l'être humain est dépendant des autres, si dépendant qu'il n'a pas d'autre choix que de se laisser porter avec confiance. (...) A la fin de notre vie, nous voilà, pour beaucoup, à nouveau, en partie ou totalement dépendants de l'autre humain. du moins, suffisamment diminués pour avoir besoin d'aide. Mais, cette fois-ci, nous sommes conscients, et il nous appartient soit de refuser cet état, de nous replier sur nous-mêmes et de souffrir, soit de l'accepter. (...) C'est lorsque nous ne pouvons plus rien "faire", que nous pouvons accéder à la liberté suprême, celle '"être".
http://en-lisant-en-voyageant.over-blog.com/article-22121435.html
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Peut-on parler de joie dans la vieillesse, d'épanouissement, de bonheur ? La vieillesse n'est-elle pas une période douloureuse, faite de pertes, de renoncements : effacement progressif d'un rôle social, pertes des capacités physiques et parfois intellectuelles, solitude...
Marie de Hennezel s'appuyant sur de nombreux témoignages et sur son expérience personnelle cherche à nous partager sa conviction : "le pire n'est pas sûr", comme elle le répète souvent, ce temps peut encore et bien heureusement être fécond pour la personne et pour son entourage. En donnant quelques clés pour "accepter de bien vieillir", elle transmet un message fort à notre société occidentale si pessimiste sur ce dernier âge de la vie. Oui, les joies existent, si l'on consent à un "moins faire extérieur" pour un "plus être intérieur". Oui, jusqu'aux derniers instants de sa vie, la personne âgée est digne et mérite notre respect, indépendamment de son état physique, intellectuel ou psychique.
C'est un très beau livre, qui me donne envie de creuser davantage le sujet : car n'avons-nous pas tous été un jour ou l'autre confrontés à ces personnes recroquevillées sur elles-mêmes, au regard éteint, qui ne sont plus extérieurement que l'ombre d'elles-mêmes ? Quel est notre regard alors, notre manière d'accompagner ?
Un livre dérangeant qui remet en question notre manière si occidentale de bannir ou de cacher tout ce qui peut ressembler à une déchéance. Marie de Hennezel nous invite à nous resituer dans une logique de vie et de fécondité, à mobiliser notre énergie, que nous soyons jeune ou plus âgé, pour transmettre que vivre jusqu'au bout en vaut la peine, pour "nous contaminer les uns les autres de ferveur et de vie."
A noter que c'est le titre original qui m'a interpellée. "La chaleur du coeur empêche nos corps de rouiller" est un refrain chanté sur l'île d'Okinawa au Japon, célèbre pour ses centenaires considérés par les habitants comme des "porte-bonheur."
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positif et très intéressant : la vieillesse un âge d'or ! l'auteure aborde tous les sujets même les plus intimes du côté réjouissant.
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"Chaque matin, les habitants de l'île d'Okinawa, baptisée par l'OMS "région de longévité", au Japon, chantent ce refrain :"La chaleur de nos coeurs empêche nos corps de vieillir".Marie de Hennezel, psychologue et psychothérapeute, y a trouvé le ton de ce livre.

A l'heure où la vieillesse, dans notre société, fait peur car elle est liée à des images d'exclusion et de dépendance, Marie de Hennezel nous enseigne comment y entrer et vivre cet âge de manière pleine et entière.
Ayant connu elle-même la dépression, le deuil de la beauté du corps et le sentiment de « l'à quoi bon », elle nous raconte une conversion : la sienne.
Pour ce faire, elle peint avec réalisme ces âges de la vie, sans éluder le vieillissement des corps, la maladie, la solitude, la dépendance et la mort. Elle a exploré ce « monde » du grand âge et nous donne des clés pour garder riche et vivante cette terre « à ride » :(en exploitant en soi de nouvelles ressources internes ; en ouvrant son coeur ; et recherchant la sensualité, le plaisir et le bien-être – qui restent actifs en chacun d'entre nous.)

Un livre pour découvrir les clés qui permettent d'être en paix avec soi, de découvrir la joie intérieure et de donner naissance à un regard bienveillant sur le monde. Un livre pour porter un autre regard sur la vie et communiquer joie et chaleur autour de soi.

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L'auteure traite sans tabou des réalités liées au vieillissement, mettant en lumière les failles de nos sociétés actuelles, tout en offrant des pistes de réflexions intéressantes et pleine d'espoir. Ce livre est sûrement passé entre mes mains au moment où j'en avais besoin, car je l'ai lu et relu, j'ai noté plusieurs de ses passages, et j'en ai parlé à tous mes amis.
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Et oui, nous avons la chance de vieillir ! Et voici enfin un livre plein d'espérance, qui peut nous aider à être en paix avec nous-même et porter un regard bienveillant au monde. Changeons notre regard ! Ce serait la meilleure façon de bien vieillir, de ne plus avoir peurde la vieillesse, de l'accepter. le pire n'est pas sûr., comme nous le fait remarquer l'auteur
Un très bon guide
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Que j'aime cette grande dame, sa vivacité intellectuelle, la sensualité de son écriture, la vitalité qui transparaît dans chacun de ses mots.
A ses cotés j'ai appris à l'âge de 17 ans qu'on pouvait être accompagné pour mourir et qu'il y avait d'autres chemins que le parcourt effrayant et déshumanisant qui avait été celui de mon arrière grand-mère. Et j'ai choisi de faire une formation en soins palliatifs.
Je la découvre quelque pas de plus sur le chemin des ans, débroussailler pour moi la vieillesse et laisser un guide de route joyeux et enthousiasmant.
Savoir que je vois pouvoir continuer de jouir de la vie et des corps dessine sur mes lèvres un sourire et dans mes yeux un espoir.
Merci pour le chemin commenté.
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Quand l'art de vivre devient "un art du bien vieillir"...
Ce livre est une mine d'or !
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