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Critique de Malaura


Dans une longue lettre "intérieure", Ivana, patronne d'un café, raconte et se souvient :
Prague 1969, Anna est serveuse.
Sa gaieté radieuse dans un pays en plein régime, a provoqué chez Ivana une haine envieuse, une jalousie amère qui l'ont conduite à épier en secret la jeune serveuse.
Quand Anna rencontre Pavel, un étudiant recherché par la police, Ivana assiste sans état d'âme à la destruction de leur amour.
Un amour qui réveille en elle une douleur enfouie et qu'elle confesse 20 ans plus tard, au moment de la chute du mur.

C'est avec beaucoup de finesse et de pudeur que l'auteur développe cette histoire d'amour broyée par le régime.
Le monologue d'Ivana, poignante confession pleine de violence contenue, révèle à demi-mot la tragédie d'un pays soumis à une dictature subreptice et rampante, où les mots sont proscrits, où les sentiments doivent se refouler.
La jalousie, l'amertume, la déloyauté des protagonistes, loin de provoquer l'antipathie, soulignent ainsi la tristesse d'une Prague morne et grise, oppressée par le linceul de la peur.
Un bref et beau roman.
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