Parce qu'à force d'être dévorée par les ombres, on finit par soi-même en devenir une
Mais je te regarde et t'es... T'es tellement...
— Tellement quoi ?
- Tellement triste.
J’ai peur d’être condamné à être triste toute ma vie. J’ai juste besoin que ça aille mieux.
Peut-être que la seule façon de se débarrasser de ses maux, c'est d'en faire des mots.
C'est fou comme on traverse tous des épreuves dans l'ombre et le silence.
Comment s'étonner de l'incendie après avoir jeté l'essence au cœur du brasier ?
Elle me fait passer pour la méchante, comme toujours. Celle dont les mots tranchent et blessent, comme si son indifférence à elle n'était pas tout aussi douloureuse. Mais ça, bien sûr, personne ne le voit. Une porte fermée, ça fait moins de bruit qu'une porte qui claque. Mais ça ne fait pas moins mal, loin de là. Surtout quand on s'y heurte encore et encore, comme moi cette année qui avait tant besoin d'elle.
(p.73)
Cette colère qui ne me quitte jamais. Colère contre Isaac. Colère contre Phoebe. Colère contre mon père. Colère contre ma mère. Colère contre moi-même. Je suis en colère d'être en colère, qu'on ne me dise pas après que je manque de constance.
Cette colère qui ne me quitte jamais.
Phoebe ne s'endort jamais maquillée. Phoebe n'a jamais ce goût de cendres dans la bouche.