AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ink-Heart


Je dois avouer une certaine déception suite à cette lecture. le nom, Frank Herbert, auréolé de la popularité de Dune et l'intrigue de départ annonçaient une bonne histoire et donnaient toutes les chances à La Mort Blanche d'être un grand roman. Mais cet ouvrage souffre de deux points négatifs qui entravent grandement le plaisir de la lecture.
Tout d'abord il y a des longueurs qui sont au mieux sans intérêt, au pire carrément assommantes - notamment les longues tirades scientifiques qui m'ont passablement assommée !- Mais surtout, et hélas... les personnages sont bâclés. Certains sont balancés les uns à la suite des autres avant d'être abandonnés aussi sec cent pages plus loin. Par exemple, l'équipe de scientifique réunie pour chercher un remède avait tout pour devenir un encrage dans le roman ! Mais on n'en parle qu'à peine, après avoir pourtant eu droit à deux longs chapitres centrés sur eux ! Ou encore le président des Etats-Unis dont l'assassinat m'a laissé de glace tant il paraît minoritaire dans le roman - deux chapitres sur lui ! et tout ça pour ça ?- . Aucun n'est réellement creusé, aucun ne m'a fait ressentir de l'empathie et finalement tout intérêt pour leurs histoires a disparu. Herbert ne prend pas le temps de développer leurs pensées, leurs évolutions - et pourtant certains comme Kate O'Gara par exemple, auraient réellement apporté quelque chose de passionnant à l'intrigue. Elle est malheureusement à peine effleurée.- J'ai eu la vague impression qu'Herbert s'était embourbé dans sa grosse quinzaine de personnages sans vraiment savoir vraiment quoi en faire, ce qui est fort dommage. Même le Fou, John, personnage principal, finit par devenir complètement insipide. Pourtant c'est probablement la personnalité la plus troublante et passionnante du roman. La naissance de sa double personnalité ? A peine évoquée alors que c'est le cataclysme qui engendre la peste blanche !
Et c'est très frustrant parce que le postulat de départ, les idées et pistes de réflexion soulevés mériteraient plus pour prendre toute leur ampleur. Enfin la résolution de l'ouvrage qui s'ouvre sur un monde au nombre très réduit de femmes, a vivement suscité mon intérêt. Mais a été bâclée en trois chapitres. Sans qu'Herbert ne s'étende sur les conséquences de la peste et la transformation profonde d'un monde irrévocablement différent où les femmes sont devenus tout à la fois une richesse et du bétail national. Et c'est terriblement frustrant !
Herbert a de brillantes idées mais semble incapable de vraiment les mener à bien. Pour moi ce livre n'est qu'une ébauche, où les réflexions sur la violence, le traumatisme, la perte et le pardon auraient mérité plus. J'ai dû me forcer à le finir alors que j'avais pourtant commencé avec beaucoup d'enthousiasme... bref comme je l'ai dit : une déception.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}