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Critique de NadegeD


On retrouve dans ce roman l'obsession de Franck Herbert pour Heisenberg et son travail.

Je note au passage que ce livre ne contient en tout et pour tout que trois personnages féminin : Mrs Washington, l'assistante du chirurgien (qu'on n'évoquera plus après la page 18) ; Lisbeth Durant, cantonnée à son rôle de mère tout au long du roman (surprotectrice, à « l'instinct maternel surdéveloppé ») ; et Calipine, une Optimhomme, femme dirigeante aux côtés de Schruille et de Nourse.

Franck Herbert fait déjà une critique de l'immortalité et de la toute-puissance : les tyrans, les Optimhommes, ont cela, et pourtant ils sont enfermés dans un carcan qui les condamne à la passivité, au rôle de spectateurs même dans leur propre vie, et à l'ennui.
Il y a un contrôle absolu de la population à la Orwell (jusqu'à leur pensées et leurs sentiments « La culpabilité était interdite aux membres du corps médical, car la culpabilité conduisait immanquablement à la trahison » « La nuance critique impliquée dans cette pensée suscita une crainte éphémère chez Svengaard, qui avala sa salive et se força à se concentrer sur le répons que la Masse adressait aux Optimhommes : Eux nous dirigent, eux nous aiment, eux prennent soin de nous. » p8).
On retrouve également le culte de la personnalité (la Masse doit adorer les Optimhommes, c'est presque une religion planétaire et ils sont presque des dieux ; les individus ordinaires lorsqu'ils sont autorisés à s'adresser à un Optimhomme doivent le regarder et s'adresser à lui en utilisant son prénom dans chaque phrase).

Et même s'ils ont des vies parfaites équilibrées et paisibles, les humains résistent à la tyrannie, parce qu'il leur faut la liberté et le libre arbitre. Fait important également, dans cette société ils sont coupés de leur passé (pas vraiment de parents, ni de patrimoine génétique, ni d'ancêtres... pas de racines).

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