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Alain Garsault (Traducteur)Évelyne Caron-Lowins (Traducteur)
EAN : 9782266012034
250 pages
Pocket (08/04/1994)
3.45/5   70 notes
Résumé :
Les Optimhommes sont virtuellement immortels : le plus vieux d'entre eux a 80 000 ans. Par contre, ils sont stériles et doivent éviter les émotions pour préserver leur équilibre enzymatique : ils ne mourront pas, pourvu qu'ils n'aient pas peur de mourir. Alors, ils ne parlent jamais de ces choses-là. Ils ont été jusqu'à développer un régime policier : les gens qui pourraient leur faire peur sont tenus de les adorer. Bref, les Optimhommes, pour être bien sûrs de ne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman court qui reprend en partie les thèmes chers a Franck Herbert.

Une société totalitariste ou les plus riches, même si ils sont immortels, sont stériles. du coup c'est a cette catégorie que l'on octroie le droit sous certaines conditions de pouvoir se reproduire. Mais n'oublions pas que tout est sous contrôle, même la pensée de la population est contrôlée.

Si Herbert fait une critique de la société , il critique également , ou tout au moins prévient du danger potentiel des manipulations génétiques et de ses dérives.
J'apprécie particulièrement les idées développées par Herbert, mais on est loin de Dune . Une petite nouvelle dirons nous, donc évidemment le développement est un peu abrupte . Mais malgré tout efficace car il pose ce qu'il a à dire sans fioritures.

Le seul bémol quand même serait pour le lecteur n'ayant aucune base en science et surtout en biologie. Je pense que malgré la peu de pages de ce roman, sa lecture risque d'être pénible . Car Herbert détaille fortement cet aspect.

Un roman à lire sans aucun doute.
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On retrouve dans ce roman l'obsession de Franck Herbert pour Heisenberg et son travail.

Je note au passage que ce livre ne contient en tout et pour tout que trois personnages féminin : Mrs Washington, l'assistante du chirurgien (qu'on n'évoquera plus après la page 18) ; Lisbeth Durant, cantonnée à son rôle de mère tout au long du roman (surprotectrice, à « l'instinct maternel surdéveloppé ») ; et Calipine, une Optimhomme, femme dirigeante aux côtés de Schruille et de Nourse.

Franck Herbert fait déjà une critique de l'immortalité et de la toute-puissance : les tyrans, les Optimhommes, ont cela, et pourtant ils sont enfermés dans un carcan qui les condamne à la passivité, au rôle de spectateurs même dans leur propre vie, et à l'ennui.
Il y a un contrôle absolu de la population à la Orwell (jusqu'à leur pensées et leurs sentiments « La culpabilité était interdite aux membres du corps médical, car la culpabilité conduisait immanquablement à la trahison » « La nuance critique impliquée dans cette pensée suscita une crainte éphémère chez Svengaard, qui avala sa salive et se força à se concentrer sur le répons que la Masse adressait aux Optimhommes : Eux nous dirigent, eux nous aiment, eux prennent soin de nous. » p8).
On retrouve également le culte de la personnalité (la Masse doit adorer les Optimhommes, c'est presque une religion planétaire et ils sont presque des dieux ; les individus ordinaires lorsqu'ils sont autorisés à s'adresser à un Optimhomme doivent le regarder et s'adresser à lui en utilisant son prénom dans chaque phrase).

Et même s'ils ont des vies parfaites équilibrées et paisibles, les humains résistent à la tyrannie, parce qu'il leur faut la liberté et le libre arbitre. Fait important également, dans cette société ils sont coupés de leur passé (pas vraiment de parents, ni de patrimoine génétique, ni d'ancêtres... pas de racines).

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Dans ce court roman de Frank Herbert, on a le plaisir de retrouver la plupart des thèmes inspirant l'auteur, exposés de manière à décrire une société totalitaire dirigée par les seuls Optimhommes : humains immortels mais imparfaits, devant se priver de toute émotion pour conserver les équilibres biochimiques et enzymatiques de leur corps. En découle une administration élevant ces Optimhommes au rang de quasi-dieux, adorés par la population maintenue stérile.
Même si le roman est assez bref, il n'en expose pas moins un univers vaste et très riche, dont la société est basée sur la sélection et la manipulation génétique (chère à l'esprit de Frank Herbert).
De par la finesse de ce livre, une attention soutenue est nécessaire lors de la lecture mais au final, il ne faudra pas s'attarder (même s'ils sont tout à fait exacts et à propos) sur les menus détails biologiques et scientifiques qui peuvent sembler déroutants. Il vaut mieux se laisser porter par le flot de l'histoire qui aboutit, au final, à un roman profondément humaniste opposant l'homme à l'immortel.
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Voilà un futur bien construit, quoiqu'un peu effrayant avec cette main mise totalitaire de la classe dirigeante.
En complétant de la narration à la 3ème personne et des dialogues, nous avons les pensées des personnages, qui amènent richesse et relief à l'histoire, mais surtout une bonne compréhension des personnages et de leur personnalité.
À propos de personnalité, l'auteur explore celle de chacun, dans sa programmation génétique ou robotique, chacune déformée par le prisme étriqué bâti par les différentes classe de la société, isolées les unes des autres. C'est cela qui est déconstruit et analysé par le personnage principal, lui permettant de bâtir la réflexion qui lui amènera l'idée astucieuse et gagnante.
Avec tout cela, l'histoire se lit bien, la conclusion est inattendue mais bien construite, bien amenée et ramène à l'espoir de jours meilleurs.
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Un petit livre de SF signé de l'auteur de la saga "Dune".

Une société dystopique, tout le pouvoir est aux mains d'une bande d'immortels créés par génie génétique, qui vivent derrière des protections au Centre. Depuis plus de 40 000 ans ils règnent sur Terre, pouvant aplanir les montagnes, stériliser une région, faire littéralement la pluie et le beau temps. Mais ils s'ennuient ! Un petit air de "Zardoz" ou de "L'Âge de cristal".

Face à eux, une société stérile d'humains créés en éprouvette, tous stériles. Les chirurgiens ont bricolé le code génétique si souvent qu'il est devenu impossible d'obtenir un bébé viable sans des interventions constantes sur l'ADN et les enzymes du corps. Bref une société qui part doucement en quenouille.

Des factions ennemies : les immortels VS les cyborgs, calculateurs et mesquins. Il existe une troisième bande, la résistance, peu évoquée alors que les deux héros de l'histoire, un couple fertile, en fait partie.

Mon avis ? Pas du grand Frank Herbert. L'intrigue crée des pistes qu'elle oublie ensuite. On hésite sur qui est le héros du roman, tant l'histoire semble hésiter entre eux : le couple fertile ? le chirurgien idiot ? le chirurgien malin ? Les immortels ? Des pans du contexte sont oubliés, par exemple cette fameuse résistance. Et la fin sonne vraiment fabriquée, les immortels devenant subitement mortels du fait d'avoir contemplé une scène violente sur un écran, le truc qui n'a aucun sens.

L'impression bizarre d'un roman vite écrit, peu relu, chez un auteur qu'on a connu pour des oeuvres de plus grande ampleur, plus solide. On reconnaît bien sûr ici en petit des préoccupations qu'il a traitées dans d'autres oeuvres.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ils sont morts, ils sont tous morts. Le mot dénué de sens éveilla d’étranges échos dans sa tête. Ce terme pouvait à la rigueur, s’appliquer à des bactéries ou encore… à de mauvaises herbes: on stérilisait le sol avant d’y planter de jolies fleurs. Pourquoi est-ce que je pleure? Il essaya de se rappeler s’il avait déjà pleuré auparavant. Autrefois, mais il y avait longtemps, bien longtemps… longtemps, longtemps… pleurs… larmes… larmes. Ces mots soudain avaient perdu de leur sens. Telle est la conséquence néfaste de l’immortalité: à force de se répéter, les choses perdent leur sens.
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Heisenberg nous a fait souvenir de nos limites.
— Exact, le hasard existe, voilà ce qu’il nous a appris. Un jour, on rencontre un phénomène que l’on ne peut ni interpréter ni comprendre… ni classifier. En fait, il nous a préparés au dilemme actuel, non ? (...) Nous avons tendance à interpréter la réalité qui nous entoure à travers le filtre intellectuel qui prédominait à notre naissance. Ainsi, notre époque voit tout à travers les yeux d’Heisenberg. Mais en admettant qu’Heisenberg ait dit vrai, comment décider si le phénomène nouveau, inconnu, est un accident dû au hasard ou à l’émanation de la volonté divine ? À quoi bon s’interroger ?
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— Je me rappelle qu’à l’un de vos cours, vous avez recommandé d’être toujours prêt à affronter une réalité totalement différente de celle décrite par les livres.
— Moi, j’ai dit ça ? Moi ?
— Oui.
— Il y aurait donc quelque chose d’autre, c’est ça ? Qui échappe à nos instruments. Qui n’a jamais entendu parler d’Heisenberg. Qui ne connaît pas l’incertitude. Qui agit… (Potter baissa la voix) qui agit directement. Qui ajuste les choses. Il pencha la tête de côté. Ah, ah ! Heisenberg doit se retourner dans sa tombe.
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Mais nous ne sommes faits que de chair. Nous sommes si faibles. Oui, mais nous pouvons faire une chose que les Stéris ne peuvent pas faire : perpétuer notre race.
Et alors? Les Optimhommes, eux, sont immortels.
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La nature n'aime pas que l'on interfère avec ses créations
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Videos de Frank Herbert (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frank Herbert
Revivez la soirée d'Escape Game dans l'univers de la saga Dune de Frank Herbert, organisée en partenariat avec les éditions Pocket ! Un grand merci à tous les participants et participantes pour ce voyage en Arrakis !
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2542641/frank-herbert-le-cycle-de-dune-vol-1-dune
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