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Critique de Caligula



1- Rien ne prouve formellement, physiquement et matériellement, de façon irréfutable, que jack l'éventreur ait été l'auteur d'un ou plusieurs des nombreux courrier reçus par la police et la presse.

2- En admettant que cela puisse être le cas, rien de permet de déterminer formellement de quel(s) de ces nombreux courrier il pourrait être l'auteur.
Donc ces courriers ne peuvent en aucun cas constituer une piste sérieuse.

3- La quasi totalité de l'oeuvre de Sophie Herfort repose sur une trentaine de lettres, parmi les quelques 300 qui ont été envoyé au Yard et à la Central News Agency, et dont elle affirme qu'elles sont de la main de l'éventreur.
Aucune expertise graphologique permettant de comparer l'écriture de Macnaghten a celles des auteurs de ces nombreux courriers n'est présentée dans le bouquin de Sophie Herfort, ce qui ne peut laisser supposer que deux choses:
- soit cette expertise a été effectuée et elle n'est pas concluante.
- soit cette expertise n'a pas été effectuée.
Dans les deux cas, comment Sophie Herfort, peut-elle baser sa ''théorie'' sur ces fameux courriers ,étant évident qu'il est impossible d'affirmer que le meurtrier se trouve indubitablement dans le groupe de ces mystificateurs ?

4- Nul n'est besoin d'être un expert graphologue pour constater que la plupart des écritures employées dans ces courriers sont parfaitement dissemblables. Vous imaginez un individu capable de contrefaire plus de 30 FOIS sa propre écriture ?

5- Sophie Herfort affirme que certaines lettres ont absolument été rédigés par l'éventreur, mais pas toutes, en analysant leurs contenus. le dit contenu des dites lettres est si évasif qu'elle parvient a le faire correspondre, moyennant de grands écarts très acrobatiques, avec la prétendue culpabilité de MacNaghten . En gros, si 1 ou 2 phrases ou éléments du courrier peuvent faire allusion à un élément qui recoupe sa théorie, la Lettre est ''authentique''.

Exemple: ''vous et moi nous nous connaissons. Attrapez moi si vous pouvez ''.
Déduction: MacNaghten connaissait Warren.
Pour Sophie Herfort, ce courrier ne peut avoir été écrit QUE par MacNaghten .

Exemple: '' Cher Patron'' Si tu veux savoir où se trouve Jack l'éventreur, demande à un policier.
Ton vieil ami, Jack''
Déduction: Sophie Herfort affirmant que MacNaghten est policier (ce en quoi elle se plante lourdement, nous le verrons plus loin), ce courrier ne peut avoir été écrit QUE par MacNaghten .

Exemple: ''j'ai 35 ans et je suis toujours en vie.''
Déduction: MacNaghten étant âgé de 35 ans en 1888, Pour Sophie Herfort, ce courrier ne peut avoir été écrit QUE par MacNaghten .

Exemple: ''Le Lord est sûrement de la maison.''
Déduction: Sophie Herfort affirmant toujours que MacNaghten est policier, ce courrier ne peut avoir été écrit QUE par MacNaghten .

Sophie Herfort néglige parfois le fait que le contenu exact de certaines d'entre elles résistent un peu à sa subjectivité.


Exemple :'' Les crimes commis à Mitre Square City et dans le district de Whitechapel furent perpétrés par un ex-agent de police de la Métropolitaine, qui fut démissionné de la Force (...) le mobile est la haine et le dépit contre les hommes du Yard. L'un d'entre eux sera ma victime après que les crimes auront cessé.
Très cordialement,
Jack L'éventreur.''

Déduction logique: MacNaghten n'est pas un ex-agent de la Force. Il n'a jamais été embauché. Donc jamais démissionné. Et de toute façon, il ne briguait pas un poste d'agent de police mais d'inspecteur. ca ne correspond pas.

'' le mobile est la haine et le dépit contre les hommes du Yard''.
Déduction logique: MacNaghten n'éprouve pas de haine contre les hommes du Yard. Il est censé détester Warren en particulier. ca ne correspond pas.

''L'un d'entre eux sera ma victime après que les crimes
auront cessé.''
Déduction logique de Sophie Herfort: Warren a donné sa démission et les meurtres ont cessé. Ouf ! Ca va mieux ! Là , ca correspond un peu plus, non ? Pour Sophie Herfort, ce courrier ne peut donc avoir été écrit QUE par MacNaghten .

6- Sophie Herfort affirme que la police savait mais n'a jamais rien dit. Au moment des meurtres, Melville Macnaghten n'était pas encore membre de Scotland Yard, puisque Warren avait refusé son intégration. Pourquoi, dés lors que "la police savait" et que Macnaghten n'en était pas membre, n'aurait-il pas été arrêté ?

7- L'esclandre cataclysmique qui oppose Monro et Warren, en présence de Robert Anderson et Henry Matthews, au sujet de la candidature de MacNaghten serait, selon Herfort l'élément déclencheur de la série de meurtre perpétrée par ce dernier. Toujours selon Herfort, cette réunion est relatée dans les mémoires de Sir Robert Anderson(publiées sous le titre "The Lighter Side Of My Official Life",à Londres, par Hodder&Southton en 1910). Dans les mémoires en question, on ne trouve AUCUNE REFERENCE à cette fameuse réunion orageuse ...et le nom même de Melville MacNaghten n'est pas une seule fois cité dans le bouquin en question !

8- MacNaghten n'a aucune compétence pour briguer un poste dans la police, il le sait ,sauf le piston de son copain Monro, dont il ne peut manquer de savoir que celui -ci ne s'entend pas avec son patron Warren, qui sera le décisionnaire final concernant son éventuelle embauche...A l'arrivée, l'embauche ne se concrétise pas parce que 1)Warren n'aime pas Monro. 2) parce qu'il estime que MacNaghten n'a pas les compétence pour occuper le poste demandé. Ce qui est vrai, parce que MacNaghten n'a AUCUNE expérience du métier de policier alors qu'il vient briguer, sur la recommandation d'un ami, un poste équivalent à celui d'inspecteur de police adjoint !!!
Par définition,Macnaghten n'a jamais été ''chassé de la police'', ni même ''renvoyé'', méchamment ou pas, parce que techniquement, il n'a jamais été embauché.

9- Les fameuses lettres M et V tracées en lettres de sang sur l'une des jambes de la victime, pour Melville MacNaghten n'ont été relevées et signalées par personne,ni dans les rapports de police, ni dans les rapports d'autopsie. Elles sont,paraît-il, parfaitement discernables parmi un chaos d'écchymoses et d'hématomes provoquées par des mutilations, sur des photos dont la résolution et la qualitré d'image sont celles des années 1880!
Autour dire que n'importe quel détail visible sur ces clichés peut passer pour une lettre. Avec pas mal d'imagination quand même...

10- Sophie Herfort affirme que Macnaghten détenait chez lui des pièces du dossier et des photos des cadavres des victimes alors , qu'il n'était pas chargé de l'enquête. Déduction: Macnaghten ne peut être que Jack L'Eventreur...
En février 1894, Melville Macnaghten , en tant qu'inspecteur en chef, décide de rédiger un memorandum en vue de faire la synthèse sur les crimes de l'éventreur. Son grade lui donne toute autorité pour consulter et manipuler à volonté l'intégralité des pièces du dossier en toute légalité. Qu'il y a-t-il donc de si surprenant au fait que sa fille découvre, en visitant le bureau personnel de son père, les photos des victimes? Qu'elle soit choquée a la vue de ces images est plus que compréhensible, néanmoins. Macnaghten aurait du fermer son bureau a clefs, c'est sûr.
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