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Critique de Villoteau


Dans le cadre de l'opération "Signé Babelio", qui propose des albums de la collection Signé au Lombaard, j'ai reçu la BD "Caatinga" de Hermann.

L'action se situe dans les années tente, alors que le mouvement de révolte paysanne Cangaço, mené par les cangaceiros, vit ses derniers soubresauts. Il est né dans le Sertão (dans le Nordeste à l'ouest de Recife) après les sécheresses meurtrières de 1877-1878 et atteint son paroxysme d'activité avec celle de 1919. Antonio Silvino qui fut un des chefs de cette révolte à la fin de la Belle Époque a gagné une image de Robin des bois, un autre leader surnommé " Lampião" est mort en 1938 et avec le décès de son lieutenant deux ans plus tard on assiste à la fin des cangaceiros. Ces derniers vivaient en groupe d'une vingtaine à une quarantaine de personnes, anciens paysans ils erraient et étaient soutenus par une bonne partie de la population locale du fait qu'ils redistribuaient une partie de leur butin aux paysans appauvris de la région.

Cette BD a une illustration qui utilise l'aquarelle, des personnages au physique réaliste et une grande capacité à rendre compte des paysages. Au départ de l'action apparaissent des jagounços, des mercenaires travaillant pour quiconque payait le prix. Un conflit entre une famille de pauvres paysans et un grand propriétaire terrien dégénère en une succession de meurtres et deux fils d'une vingtaine d'années, ayant par chance échappés au massacre doivent fuir. Ils vont, en donnant un coup de main aux cangaceiros attaqués par les milices dites "les volantes", rejoindre la rébellion. Les haines personnelles perdurent des deux côtés et les règlements de compte tiennent quasiment lieu de guerre privée dans cet album.

La caatinga est une forêt épineuse en milieu aride, qui couvre 8% du territoire brésilien, le terme est issu de la langue Tupi, il se traduit par "forêt blanche".
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