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Critique de Crossroads


En préambule, un puissant coup de gueule de l'auteur visant principalement les politiques de tout bord incroyablement généreux en promesses, beaucoup plus dans l'inertie lorsqu'il s'agit de s'y coller. Hermann évoque le conflit Serbo-Croate, enfin la boucherie serait plus juste, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le personnage ne mâche pas ses mots envers ses acteurs, fussent-ils directs ou pas. le ton est donné, je sens qu'on va pas s'marrer...

Et de fait, y a pas de quoi se gondoler.
Zvonko roule sa bosse à Sarajevo en tentant de ne pas y laisser sa peau. le général serbe Ratko Mladic bombarde lourdement un peuple croate qu'il se verrait bien éradiquer. L'ONU observe sans jamais prendre parti. Zvonko, missionné par une riche divorcée, est à la recherche d'une petite fille enlevée par son père de retour au pays. le bonhomme ne manque pas de ressources, il va en avoir besoin...

L'histoire, si elle tient la route, n'est qu'un vague prétexte.
Celui d'une monstrueuse gueulante de la part d'un homme désabusé par le pouvoir politique et écoeuré qu'un tel massacre puisse se perpétrer à quelques encolures de chez lui sans qu'il n'y ait de volonté affirmée d'y mettre fin. Diplomatie à tous les étages, atonie à l'unisson.

Comme d'hab', trait expressif immédiatement reconnaissable et appréciable, encrage au cordeau de fin de monde illustrant parfaitement ce sentiment de chaos ambiant, cette immersion en pays hostile provoque un malaise hygiénique et invite à la réflexion.

Un très grand Hermann politisé qui allie détente et introspection. Que demande le peuple ? Panem et circenses ? Contrat parfaitement rempli !
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