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Critique de Iboo


Quand j'ai vu passer une critique de ce livre dans mon fil d'actualité, mon oeil a tout d'abord été attiré par le mot magique : chat. Puis, par cette petite phrase : "Tous les droits d'auteurs seront reversés à l'association Mélusine qui vient en aide aux chats errants". Dans les cinq minutes qui ont suivi, je l'avais commandé.
Je ne posterai donc pas de critique sur ce livre - au demeurant très intéressant et tendre, sans compter ses jolies illustrations. Non, je vais donner la parole à mes chats.

DIEGO :
Un soir d'Halloween, en 2009, un chat noir, âgé d'environ 1 an, a fait irruption dans notre jardin. Il avait l'air tout paumé, ce minou. Je me suis dit qu'il devait appartenir à quelqu'un et n'était que de passage comme le font souvent d'autres chats des environs.
Pourtant... le mardi matin, quand j'ai ouvert ma porte pour partir travailler, il était encore là et me saluait d'un "miaou" auquel je répondis par un "Bonjour, toi !".
Et, toujours là, ce mardi soir, à m'accueillir quand je suis descendue de voiture. Puis, le mercredi, jeudi, vendredi, samedi... et la semaine suivante.
Mais Yohann (mon mari) a dit : "Je te vois venir avec ce chat. Il n'est pas question qu'il entre dans la maison. Nous avons déjà Elliot, Zoé et Plume, on va pas faire un élevage, non plus !"
Alors, le lundi étant mon jour de congé hebdomadaire - mais pas celui de Yohann - je faisais rentrer "mon" chat et nous regardions la télé, tous les deux, assis dans le canapé, puis je le faisais sortir juste avant que Yo ne rentre.
En cachette, je lui avais installé dans un coin abrité du jardin, une caisse avec un vieux pull et veillais à lui apporter tous les jours à manger et à boire. Yohann faisait mine de ne se douter de rien et malgré les semaines qui passaient, il restait inflexible.
Deux mois plus tard, le Lundi 4 Janvier 2010, il pleuvait des cordes, une sorte de pluie glaçante à ne pas mettre un chat dehors et certainement pas celui-là. Quand Yohann est rentré, sa réaction de mâle dominant ne s'est pas faite attendre : "Je t'ai dit, non ! Remet ce chat dehors."
Je suis donc sortie avec mon chat dans les bras et l'ai posé doucement sur le pas de la porte. Mais il n'est pas parti... il est resté, le nez collé au carreau, sous la pluie battante sans chercher à s'abriter.
C'en était plus que je ne pouvais supporter ! Je suis retournée dans le salon et me suis plantée devant Yohann, sans dire un mot mais avec de grosses larmes qui ruisselaient sur mes joues. Yohann a fermé les yeux, secoué la tête, et m'a lancé : "Tu m'emmerdes ! Va le chercher, ton chat !".
Et depuis ce jour, Diego (baptisé ainsi parce qu'il est libre dans sa tête, voire complètement à l'ouest) dort toutes les nuits contre moi et me regarde comme si j'étais la plus belle de la Terre !

SALMA
Elle, c'est la petite chochotte de mon mari, la princesse à son pépère, la petite peste pour les autres. Salma, en dehors des moments de manger, changer sa litière, ouvrir la porte du jardin... me méprise copieusement. Mais elle le fait avec tellement d'humour et de sans-gêne qu'elle m'a acquise à sa cause. Son complice, confident, idole, c'est mon mari... son "papa".
Sur ma page Facebook, Salma tient son petit journal, appelé : Salma - ma vie, mon oeuvre. En voici un extrait :
"Figurez-vous qu'hier après-midi, avec mon papa qui était dans l'atelier et moi, à l'extérieur, sur le rebord de la fenêtre, on s'amusait à faire un concours de grimaces. Bien sûr, c'était lui qui gagnait. Dès qu'il s'agit de casser son image réservée, il ne craint personne, mon papa !
Voulant l'épater, je me suis lancée dans un double salto arrière avec rétablissement sur la pointe des coussinets. Hyper bien réussi !
Beaucoup moins bien réussi, par contre, par ce con de nain de jardin qui était à côté de moi sur le rebord de la fenêtre et qui s'est retrouvé un mètre plus bas, en trois morceaux...
Avec mon papa, on est restés figés trois secondes et pi... on a rit, mais on a rit !
Et, c'est à ce moment-là que Iboo, qui n'a aucun humour, s'est mise à criser.
Et qu'elle y tenait à son nain.... que ça faisait onze ans qu'il était là... qu'il y en a marre de nos gamineries... grandissez un peu, les cakos ! Etc... etc...
Il parait même qu'elle le considérait comme le totem de la tribu.
Tu m'étonnes, un nain vendangeur... totem d'une tribu d'alcooliques.
Ouais, finalement, ça s'tient !"

PLUME
Elle ne ressemble à rien, la petite mémère. Avec son poil miteux, sa patte et son oeil en moins, elle en aurait été élue la mascotte si la Cour des Miracles existait encore.
Plume, avec ses 17 ans dort beaucoup et n'a qu'une crainte, celle d'être bousculée. Sans doute pour cela que son miaulement ressemble à un coup de klaxon qui me fait régulièrement sursauter. Malgré tous ses handicaps, elle semble heureuse de vivre, ma Plumette. Vu son état, j'ai pour elle des petites attentions particulières : deux ou trois fois par semaine, vu qu'elle mange très peu et difficilement, je lui donne du thon, elle adore ça. Et pas du bas de gamme, elle n'en veut pas, trop sec !
Elle aime bien discuter, aussi, ma Plume. Ses conversations sont plutôt axées sur l'essentiel et ne se perdent pas en considérations inutiles, mais bon... Tiens, pas plus tard que tout à l'heure :
- Mia ! Mia mia !
- Qu'est-ce qu'il y a Plumette ?
- (Regard vers la gamelle) Mia !
- Oh ! Ben zut, alors ! Diego, il a mangé ton thon ?
- Mia ???
- Non, j'ai pas dit, il a mangé tonton. J'ai dit, il a mangé ton thon.
- Mia.
Un de mes voisins m'a déjà asséné, sur un ton de reproche :
"Mais enfin, pourquoi tu ne la fais pas euthanasier, cette pauvre bête !"
Ce à quoi j'ai répondu :
"La pauvre bête et moi, on t'emmerde. Plume est moche, elle sent mauvais, et elle me casse les bonbons à pisser partout comme ça depuis toujours. Mais elle est pleine de vie, ma bestiole. Elle aime les câlins, elle a de l'appétit et surtout, surtout, elle ne montre aucun signe de souffrance. Quand je décèlerai le moindre signe en ce sens, je n'hésiterai pas une seconde à faire ce qu'il faut, comme on dit. Mais le voyage vers la Grande Prairie peut encore attendre."
Et, de vous à moi, si on devait faire piquer tous les moches qui puent, il y en a beaucoup qui ne se risqueraient plus à sortir de chez eux. Donc, bon...
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