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Critique de babel95


Je remercie les éditions Préludes et Babelio de m'avoir permis de découvrir le roman de Jason Hewitt, le silence des bombes, et d'en rédiger la critique.

Lydia, petite fille de onze ans, fuit le Pays de Galles, où elle était réfugiée, et choisit de rentrer chez elle, de retrouver sa mère. Nous sommes en 1940, en Angleterre, dans le Suffolk, l'été est particulièrement chaud. Au terme de son voyage, Lydia retrouve Greyfriars, la maison de son enfance. Mais le village est déserté, la maison est vide... Lydia s'installe dans la maison. le soir même, un soldat anglais trouve lui-aussi refuge à Greyfriars. Sous la menace d'une arme, il interdit à la petite fille de sortir de la maison.
Le décor du roman est posé. Lydia et le soldat.... Deux personnages dissemblables qui vont devoir cohabiter quelques jours, s'observer, se parler.
Le soldat n'est pas anglais, mais allemand. Lydia l'a reconnu à son accent imperceptible. La guerre transforme les hommes et brise les destins. Heiden était un musicien, il a commis l'irréparable, a tué, a assisté à des exactions.
Quel peut-être son avenir ? Quel rôle Lydia peut-elle jouer ? Les récits se mêlent, passé, présent, les points de vue de Lydia et de Heiden se répondent, se complètent, pour former un récit cohérent, très fort, dans lequel l'émotion est omniprésente.

Et pourtant, je dois avouer que j'ai trouvé ce roman difficile à lire.
Si le texte est très bien écrit, et la perspective et l'analyse des personnages tout à fait originales, j'ai regretté l'atmosphère plombée, désespérée, aride de ce huis clos. Je n'ai pas retiré un vrai plaisir de ma lecture.

Cependant, la qualité littéraire du "Silence des bombes" est telle que je souhaite donner une deuxième chance à ce roman - je vais le reposer et reprendre mon souffle avant de reprendre, plus tard, une deuxième lecture plus apaisée.

Je souhaite reprendre cette critique en évoquant la rencontre avec Jason Hewitt organisée par Babelio en début de semaine. J'ai été particulièrement intéressée par deux phrases, deux réflexions générales : à la question : l'homme peut-il faire une croix sur un passé douloureux et tout reprendre à zéro ?", Jason Hewitt répond simplement "non". Nous sommes déterminés par notre passé, il restera en nous à jamais. Il ajoute : la représentation que nous nous faisons de nous-mêmes n'est pas exacte, nous nous imaginons être bien meilleurs que ce que nous sommes réellement. Cet éclairage permet en particulier de mieux mesurer la complexité du personnage de Heiden.
Les échanges de qualité entre les lecteurs (lectrices) et Jason Hewitt, mis en valeur par Pierre Krause et très bien traduits par l'interprète, m'ont beaucoup apporté, ils m'ont donné à réfléchir ; je suis tout à fait sûre maintenant que je vais reprendre la lecture du Silence des bombes, écouter de nouveau le dialogue singulier entre Haiden et Lydia, et repartir dans le Suffolk, au cours de l'été 1940.







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