Le grand saut, tome 1

Le titre annonce dynamisme et passage à l'acte. On s'attend à être happé par les prises de risques des adolescents et aspiré par l'intrigue. Malheureusement, le récit est très poussif et ces adolescents somme toute assez sages et stéréotypés. On ne retrouve rien de l'urgence qui animait Yannis dans la série U4. Certes, il était confronté à un monde plus hostile mais, alors que l'auteur s'essaie à rendre certaines difficultés sociales, elles paraissent édulcorées. Seule le personnage de "Beko la youtubeuse" tire son épingle du jeu : elle permet d'aborder une thématique originale. On comprend les sentiments qui l'animent et les difficultés qu'elle traverse sont partagées par de nombreux ados.
A partir de la deuxième partie, les chapitres égrainent le compte à rebours dramatique que l'on a pu déjà rencontrer dans Mais Qui es-tu Alaska ?, mais n'est pas John Green qui veut. Ici, il faut attendre le dernier tiers du roman pour éprouver un peu d'intérêt et ce n'est que le premier tome.
Je sortais tout juste de la lecture de Nous autres simples mortels de Patrick Ness qui aborde exactement le même thème : une bande d'amis l'année de leur terminale. Les interactions entre les personnages m'y ont paru plus justes.