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Critique de florigny
1998, c'est à la fois lointain et contemporain, plus que jamais peut-être, tant, de plus en plus fréquemment, l'on entend parler de manipulateurs ou de relations toxiques. Formée aux Etats-Unis à la victimologie, Marie- France Hirigoyen développe en France la notion de harcèlement moral, et est à l'origine d'un amendement de loi historique contre le harcèlement moral dans le Code du travail.
Hors monde du travail, je m'adresse à toutes les personnes qui sentent un de leurs proches, une de leurs filles ou amies (c'est le cas le plus fréquent) sous une emprise toxique que l'intéressée n'a plus la force d'admettre, engluée dans la toile d'araignée tissée autour d'elle par son tortionnaire, qui souffle le chaud et le froid, humilie et glorifie sa victime, se montre en société brillant, plein d'humour et qui une fois rentré à la maison, torture, le plus souvent sans recours à une violence physique rendue inutile par la puissance de destruction des mots, des humiliations, rabaissements, parfois jusqu'au suicide de ses proies.
Si cela est possible, s'il existe encore une faille dans laquelle une personne-amie peut s'infiltrer, faire lire le harcèlement moral : une violence au quotidien à la victime, peut être pour elle le début d'une prise de conscience, lorsqu'elle lit d'entiers chapitres parfaits reflets de son quotidien, découvrant stupéfaite qu'elle n'est pas un cas isolé mais se trouve face à une pathologie répandue, documentée et codifiée par la psychiatrie. Une fois assimilés ces premiers frémissements, elle aura peut-être l'énergie de comprendre que la fuite, la rupture est l'unique solution envisageable. Sans jamais aucun retour en arrière possible.
Deux courants existaient en psychiatrie avant les travaux essentiels de Marie-France Hirigoyen, et notamment un particulièrement dangereux, obscurantiste et anti-féministe : certains médecins considéraient la victime comme masochiste, la rendant ainsi responsable de son calvaire à la hauteur de ses attentes. Merci à l'auteure d'avoir dit une fois pour toutes que les manipulateurs sont des prédateurs sadiques qu'il convient d'éliminer sans jamais regarder dans le rétroviseur ; d'avoir ôté des épaules de nombreuses femmes le poids de la culpabilité ; et d'avoir sauvé la vie de certaines d'entre elles. Une lecture primordiale !
Hors monde du travail, je m'adresse à toutes les personnes qui sentent un de leurs proches, une de leurs filles ou amies (c'est le cas le plus fréquent) sous une emprise toxique que l'intéressée n'a plus la force d'admettre, engluée dans la toile d'araignée tissée autour d'elle par son tortionnaire, qui souffle le chaud et le froid, humilie et glorifie sa victime, se montre en société brillant, plein d'humour et qui une fois rentré à la maison, torture, le plus souvent sans recours à une violence physique rendue inutile par la puissance de destruction des mots, des humiliations, rabaissements, parfois jusqu'au suicide de ses proies.
Si cela est possible, s'il existe encore une faille dans laquelle une personne-amie peut s'infiltrer, faire lire le harcèlement moral : une violence au quotidien à la victime, peut être pour elle le début d'une prise de conscience, lorsqu'elle lit d'entiers chapitres parfaits reflets de son quotidien, découvrant stupéfaite qu'elle n'est pas un cas isolé mais se trouve face à une pathologie répandue, documentée et codifiée par la psychiatrie. Une fois assimilés ces premiers frémissements, elle aura peut-être l'énergie de comprendre que la fuite, la rupture est l'unique solution envisageable. Sans jamais aucun retour en arrière possible.
Deux courants existaient en psychiatrie avant les travaux essentiels de Marie-France Hirigoyen, et notamment un particulièrement dangereux, obscurantiste et anti-féministe : certains médecins considéraient la victime comme masochiste, la rendant ainsi responsable de son calvaire à la hauteur de ses attentes. Merci à l'auteure d'avoir dit une fois pour toutes que les manipulateurs sont des prédateurs sadiques qu'il convient d'éliminer sans jamais regarder dans le rétroviseur ; d'avoir ôté des épaules de nombreuses femmes le poids de la culpabilité ; et d'avoir sauvé la vie de certaines d'entre elles. Une lecture primordiale !
