AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Blok


Peut-être avez-vous eu le malheur de lire « Qui a tué mon père ? » (*) d'Edouard Louis. Je ne vous le souhaite pas, car j'ai beaucoup de sympathie pour vous tous.
Mais hélas, moi je l'ai fait ; je m'en suis vengé par une critique où je pointe notamment les absurdités et impossibilités dont l'auteur accuse les « assassins » de son père (je vous en conseille accessoirement la lecture, je crois qu'elle dit l'essentiel, et elle est assez courte.).
Si vous êtes dans le même cas, je ne peux que vous conseiller de lire à titre d'antidote "Comment j'ai tué son père"
Parmi les coupables de ce meurtre métaphorique, on trouve Martin Hirsch en tant que créateur du RSA. Comme il l'écrit, on voit mal de quelle manière une prestation sociale, qui a aidé beaucoup de gens à garder la tête hors de l'eau a pu contribuer à assassiner Monsieur Bellegueule (Bellegueule, c'est le nom réel de dLouis)
Martin Hirsch en a été, et on le comprend, quelque peu contrarié et a voulu répondre dans le présent livre.
Dans une première partie, en forme de lettre ouverte à Monsieur Louis, l'auteur démonte méthodiquement, élément par élément, les griefs articulés par ce dernier dans son livre, et en démontre l'absurdité, beaucoup mieux et plus complètement que je ne l'ai fait dans ma critique visée plus haut.
Mais le livre a d'autres qualités ; sous le couvert d'un roman, assez plaisant à lire, il contient d'excellentes analyses de l'état actuel de délabrement social généralisé (moral,social, sociétal, économique, politique) de notre pays, d'autant plus intéressantes que leurs conclusions recoupent partiellement celles de Christophe Guilluy (La France Périphérique) , Jérôme Fourquet (La France d'après), ou Emmanuel Todd (La défaite de l'Occident (**)
Enfin il permet de mieux connaître Martin Hirsch ; l'homme en vaut la peine.

(*)Livre bien inutile au demeurant, puisque les lecteurs d'un opus précédent du même auteur, « Pour en finir avec Eddy Bellegueule » connaissent le nom du coupable, savoir le dénommé Eddy Bellegueule, alias Edouard Louis, et l'arme du crime, la calomnie.

(**)Un zélateur de Louis (il s'en trouve) m'a accusé à cette occasion d'être un inspecteur des impôts ; cette imputation, qui n'a d'ailleurs rien de déshonorant, est fausse, et assez saugrenue (pour être gentil), puisqu'il s'agit de prestations sociales, et non de fiscalité.

(***) Ce dernier ouvrage, qui vient de paraître a un cadre et un propos plus large ; je pense y consacrer une critique prochainement
Commenter  J’apprécie          91



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}