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Critique de Chaplum
Victoria Hislop, sous prétexte de la quête identitaire D Alexis dont la mère, Sophia, cache tout ce qui se rapporte à son enfance, nous embarque dans une saga familiale dans la Crête du siècle dernier au travers du tragique destin de Giorgis et Eleni et de leurs deux filles, Anna et Maria. Eleni va contracter la lèpre et sera envoyée à Spinalonga.
La romancière réussit un roman brillant, dans lequel elle mêle habilement une intrigue familiale qui se jouera entre Anna et Maria et une trame historique centrée sur Spinalonga et la lèpre. Les deux aspects m'ont autant plu l'un que l'autre.
Je connaissais très peu la maladie qu'est la lèpre et j'avoue que ce que j'en ai découvert m'a fortement ébranlée. La façon dont les malades étaient traités m'a choquée. L'ignorance est décidément souvent source de grande méchanceté. le développement de Spinalonga m'a aussi passionnée, la façon dont ses habitants créent une véritable communauté et se soutiennent est porteur d'espoir. Et découvrir comment l'île devient finalement financièrement plus prospère que les villages des alentours est un juste retour des choses. Heureusement, il existe des médecins altruistes qui ont à coeur de les sauver. Leur condition de reclus leur permettra aussi d'être assez préservés pendant la deuxième guerre mondiale car il est évident que les allemands n'ont pas envie de se frotter aux lépreux. Je n'ai pu m'empêcher d'avoir le coeur serré en lisant ce texte car je me rends compte que rien ne change totalement et que les gens malades seront toujours un peu considérés comme des gens à exclure. Même si la majorité s'en défend, il suffit de devoir vivre avec une pathologie pour s'apercevoir que les gens se détachent de vous et vous mettent de côté, que vous devenez un poids au travail, … Alors bien sûr rien d'aussi dramatique que ce qui a été fait avec les lépreux alors qu'on s'est rendu compte aujourd'hui que cette maladie était peu contagieuse.
A côté de cette partie, on assiste à un véritable drame romanesque entre les deux soeurs. Passionnant de bout en bout, ce récit m'a vraiment plu. J'ai trouvé qu'il y avait un juste équilibre entre chaque partie et cela évitait au récit de sombrer dans une saga trop mélodramatique. Un très beau roman, émouvant et coloré.
Le texte est lu par Pulcherie Gadmer qui réussit à le rendre vivant en interprétant chaque personnage de manière théâtrale. Même si parfois, j'ai quand même trouvé sa voix un peu monotone.
Lien : http://www.chaplum.com/lile-..
La romancière réussit un roman brillant, dans lequel elle mêle habilement une intrigue familiale qui se jouera entre Anna et Maria et une trame historique centrée sur Spinalonga et la lèpre. Les deux aspects m'ont autant plu l'un que l'autre.
Je connaissais très peu la maladie qu'est la lèpre et j'avoue que ce que j'en ai découvert m'a fortement ébranlée. La façon dont les malades étaient traités m'a choquée. L'ignorance est décidément souvent source de grande méchanceté. le développement de Spinalonga m'a aussi passionnée, la façon dont ses habitants créent une véritable communauté et se soutiennent est porteur d'espoir. Et découvrir comment l'île devient finalement financièrement plus prospère que les villages des alentours est un juste retour des choses. Heureusement, il existe des médecins altruistes qui ont à coeur de les sauver. Leur condition de reclus leur permettra aussi d'être assez préservés pendant la deuxième guerre mondiale car il est évident que les allemands n'ont pas envie de se frotter aux lépreux. Je n'ai pu m'empêcher d'avoir le coeur serré en lisant ce texte car je me rends compte que rien ne change totalement et que les gens malades seront toujours un peu considérés comme des gens à exclure. Même si la majorité s'en défend, il suffit de devoir vivre avec une pathologie pour s'apercevoir que les gens se détachent de vous et vous mettent de côté, que vous devenez un poids au travail, … Alors bien sûr rien d'aussi dramatique que ce qui a été fait avec les lépreux alors qu'on s'est rendu compte aujourd'hui que cette maladie était peu contagieuse.
A côté de cette partie, on assiste à un véritable drame romanesque entre les deux soeurs. Passionnant de bout en bout, ce récit m'a vraiment plu. J'ai trouvé qu'il y avait un juste équilibre entre chaque partie et cela évitait au récit de sombrer dans une saga trop mélodramatique. Un très beau roman, émouvant et coloré.
Le texte est lu par Pulcherie Gadmer qui réussit à le rendre vivant en interprétant chaque personnage de manière théâtrale. Même si parfois, j'ai quand même trouvé sa voix un peu monotone.
Lien : http://www.chaplum.com/lile-..
