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Critique de Samousse


C'est en visitant l'île de Spinalonga, au Nord-Est de la Crète, qui servit de léproserie à la Grèce durant toute la première moitié du XXè siècle (à peu près), que j'ai entendu parler de ce livre. le lieu est à couper le souffle: battu par les vents, soumis à la tyrannie du soleil méditerranéen, l'ancien village des lépreux, entouré d'une muraille héritée d'une ancienne forteresse turque, est à l'abandon (si l'on fait abstraction des groupes de touristes). Je l'ai justement visité en groupe, et l'histoire est si saisissante que le groupe en question était bien sage et attentif, comme si l'on s'attendait à voir surgir les fantômes des lépreux au milieu des shorts, casquettes et appareils photo. La guide nous a raconté diverses anecdotes sur la vie des lépreux, leur isolement, les idées reçues et les réalités concernant la maladie et elle nous a dit que l'auteur avait justement visité l'île comme nous, en touriste, et qu'elle avait été tellement bouleversée qu'elle avait décidé d'en faire un roman. Nous avons aussi appris que ce roman avait eu un tel succès qu'il avait été adapté pour la télévision grecque et que c'était une série à succès. Tout cela m'a donné envie de lire cette histoire.
Il s'agit d'un roman qui retrace l'histoire d'une famille habitant Plaka, le village qui fait face à l'île, sur plusieurs générations. le récit commence assez bien avec une jeune fille moderne, d'origine grecque, vivant à Londres, qui décide de faire un séjour en Grèce avec son compagnon, et qui, intriguée par le passé mystérieux de la famille de sa mère, part en quelque sorte à la recherche de ce passé, d'où un flash back qui nous permet de découvrir l'histoire des générations précédentes. Mais très vite, l'histoire devient très prévisible, et tourne aussi au feuilleton sentimental, et comme le style n'a rien de particulier (bon, on lit une traduction, mais les traductions font en général passer l'humour, les images), j'ai fini par m'ennuyer, malgré le potentiel romanesque de l'idée de départ. Restent des passages intéressants sur la vie des lépreux, ou la résistance crétoise pendant la deuxième guerre mondiale, ou encore le poids des mentalités dans la société crétoise, mais je suis tout de même assez déçue. Je vois beaucoup de gens lire ce livre dans le métro et je ne suis pas loin de les plaindre.
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