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Critique de clude_stas
En 1953, sur les murs de Bruxelles, des dessins à la craie jaune en forme de M fleurissent après la publication, dans le journal de Tintin, des aventures de Blake et Mortimer. C'est peu dire de l'impact de l'univers créé par Edgar P. Jacobs sur toute une génération de lecteurs de bandes dessinées. Il existe déjà un certain nombre d'ouvrages (biographies, entretiens et essais, pour la plupart, épuisés) sur ce fidèle collaborateur d'Hergé. Aussi le concept mis en avant par les revues « Historia » et « Le Point », en collaboration avec les quotidiens belges « La Dernière Heure » et « la Libre Belgique » est-il original, et plus que pertinent.
Après une courte introduction signée par Franz-Olivier Giesbert, nous pouvons découvrir, chapitre après chapitre, les différentes sources d'inspiration du père spirituel de Blake et Mortimer. Les différents auteurs sont des journalistes ou des chercheurs, physiciens, historiens, historiens de la bande dessinée, politologues, philologues, médiévistes, etc. Nous commençons par un portrait de Jacobs (1904-1987), un des pères de la bande dessinée franco-belge, adepte de la ligne claire, bruxellois et esprit brillant. Il était également un grand amateur de bel canto. Puis vient un chapitre sur les premiers essais en solo, avant la création en 1946 du célèbre duo. Par la suite, chaque personnage est présenté, décrit et qualifié humainement, en même temps qu'une des aventures de la série. Directement après ces quelques pages, un article nous explique les sources historiques de cette même histoire (et/ou du personnage). Ainsi s'installe, au fil de la lecture, un parallélisme entre ce monde de papier et le monde réel :
1. le professeur Mortimer - le Secret de l'Espadon – le péril jaune
2. le capitaine Blake - le Mystère de la Grande Pyramide – L'égyptologie
3. Olrik – La Marque jaune – L'histoire de Scotland Yard
4. Icare – L'Enigme de l'Atlantide – le mythe de l'Atlantide
5. le professeur Miloch – S.O.S. Météores – La météorologie et la climatologie
6. Les Seigneurs de la Roche – le piège diabolique – La Guerre de Cent Ans
7. le commissaire Pradier – L'Affaire du Collier – le collier de Marie-Antoinette
8. Akira Sato – Les Trois Formules du professeur Sato – La robotique
Décédé en 1987, Edgar P. Jacobs laisse orphelins (et en plan) Blake et Mortimer. Si bien que depuis cette date, les éditions Blake et Mortimer ont donc confié le destin des deux héros à plusieurs auteurs (dont Jean van Hamme et Yves Sente) et dessinateurs (Ted Benoit, par exemple), ceux-ci étant astreints à se fondre dans le style graphique initial. Sont également mentionnées les parodies et les hommages (Floc'h et Rivière, bien entendu) ainsi que les monographies consacrées à Jacobs. Si bien que je me souviens de sa table de travail au Musée belge de la bande dessinée à Bruxelles.
Bref, une chouette introduction à la bande dessinée, à l'histoire, à l'univers de Jacobs (et, en filigrane, à Hergé) qui a le mérite de l'originalité. Même si, selon l'intérêt du lecteur, la pertinence de tel ou tel article semble plus justifiée. Très bien illustré également.
Après une courte introduction signée par Franz-Olivier Giesbert, nous pouvons découvrir, chapitre après chapitre, les différentes sources d'inspiration du père spirituel de Blake et Mortimer. Les différents auteurs sont des journalistes ou des chercheurs, physiciens, historiens, historiens de la bande dessinée, politologues, philologues, médiévistes, etc. Nous commençons par un portrait de Jacobs (1904-1987), un des pères de la bande dessinée franco-belge, adepte de la ligne claire, bruxellois et esprit brillant. Il était également un grand amateur de bel canto. Puis vient un chapitre sur les premiers essais en solo, avant la création en 1946 du célèbre duo. Par la suite, chaque personnage est présenté, décrit et qualifié humainement, en même temps qu'une des aventures de la série. Directement après ces quelques pages, un article nous explique les sources historiques de cette même histoire (et/ou du personnage). Ainsi s'installe, au fil de la lecture, un parallélisme entre ce monde de papier et le monde réel :
1. le professeur Mortimer - le Secret de l'Espadon – le péril jaune
2. le capitaine Blake - le Mystère de la Grande Pyramide – L'égyptologie
3. Olrik – La Marque jaune – L'histoire de Scotland Yard
4. Icare – L'Enigme de l'Atlantide – le mythe de l'Atlantide
5. le professeur Miloch – S.O.S. Météores – La météorologie et la climatologie
6. Les Seigneurs de la Roche – le piège diabolique – La Guerre de Cent Ans
7. le commissaire Pradier – L'Affaire du Collier – le collier de Marie-Antoinette
8. Akira Sato – Les Trois Formules du professeur Sato – La robotique
Décédé en 1987, Edgar P. Jacobs laisse orphelins (et en plan) Blake et Mortimer. Si bien que depuis cette date, les éditions Blake et Mortimer ont donc confié le destin des deux héros à plusieurs auteurs (dont Jean van Hamme et Yves Sente) et dessinateurs (Ted Benoit, par exemple), ceux-ci étant astreints à se fondre dans le style graphique initial. Sont également mentionnées les parodies et les hommages (Floc'h et Rivière, bien entendu) ainsi que les monographies consacrées à Jacobs. Si bien que je me souviens de sa table de travail au Musée belge de la bande dessinée à Bruxelles.
Bref, une chouette introduction à la bande dessinée, à l'histoire, à l'univers de Jacobs (et, en filigrane, à Hergé) qui a le mérite de l'originalité. Même si, selon l'intérêt du lecteur, la pertinence de tel ou tel article semble plus justifiée. Très bien illustré également.
