Je n'ai pas lu
La Mort d'Empédocle dans la traduction de cette édition d'
Actes-Sud mais dans celle de
Robert Rovini pour La Pléiade. N'étant pas germanophone, je ne peux pas évaluer la réussite d'une traduction, mais ma lecture de cette tragédie inachevée fut un grand moment de plaisir.
Hölderlin s'est inspiré d'une oeuvre de
Diogène Laërce, auteur grec du IIIe siècle après J.C. La pièce suit les tourments intérieurs d'une sorte de prophète exaltant une Nature non soumise à une humanité dominante, mais totalité infinie englobant aussi les êtres humains. Chaque unité de ce Grand Tout fusionnant alors par sa vie et sa mort à son renouvellement perpétuel. Figurent trois versions de la tragédie, ainsi que deux plans initiaux qui mettent en lumière l'évolution des différents projets d'
Hölderlin.
La Mort d'Empédocle est une oeuvre poétique intense et philosophique qui pousse à aller respirer l'air des montagnes, regarder le ciel étoilé et contempler un coucher de soleil.
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