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Critique de Snarkk


J'ai mis le temps avant de rentrer la saga de l'Assassin royal dans ma bibliothèque Babelio, car je savais que j'allais attaquer l'un des pan majeur de ma bibliophilie. J'ai lu et relu ce cycle une bonne demi-douzaine de fois. Toujours avec la même envie, la même émotion ; la densité et la richesse de l'oeuvre de Robin Hobb permettent même quelques petites surprises à la redécouverte de détails qu'on avait oublié.


Ce premier tome, je l'ai dévoré une première fois à l'âge de quatorze ans si je me souviens bien. J'avais été - d'une certaine manière je le suis encore - subjugué par cet univers brillamment décrit, rendu presque sensible et palpable. Difficile pour le jeune garçon que j'étais de ne pas m'identifier à ce FitzChevalerie débordant de sentiments profonds. Ce qui, je le découvrirai par la suite, est la caractéristique des personnages de l'auteure. Difficile aussi de ne pas être captivé, capturé même, par la fluidité et la richesse de l'écriture, au service d'un univers cohérent et d'un scénario efficace.


Lors de la relecture de ce monument de la fantasy, j'ai pu constater qu'il était également un recueil des clichés qu'a pu produire ce genre. Je ne dis pas cela de façon négative, un cliché n'est rien d'autre que la récurrence d'une idée ou d'une situation au sein d'un genre, et cela ne préjuge pas de la qualité de sa mise en scène ou de son insertion au profit d'une histoire. Force est de constater que Robin Hobb maîtrise brillamment les fondements même de la fantasy et peut se permettre d'intégrer tous ces clichés au bénéfice d'une quête, d'une saga, à la portée quasi-initiatique.


Je ne sais pas si j'aurai le courage de m'attaquer à une critique de chaque tome de la saga, peut-être que je me contenterai seulement de celui-ci, ou je ne fais d'ailleurs pas vraiment une critique, mais plutôt un éloge. Je n'y peux rien, car l'Assassin royal me prend vraiment aux tripes. C'est l'une des saga les plus épique, sensible et finement mené que je connaisse. Nous sommes littéralement happés dans cet univers particulier des Six-Duchés ; hantés par les tourments intérieurs de FitzChevalerie et la manière dont il se débat contre lui-même, les autres, ainsi que ses dispositions aux magies ; intrigués et concernés par ces intrigues politiques qui se dessinent, mais ne prendrons toute leur dimension que dans de futurs tomes.


Ceci est, je le répète, une oeuvre majeure de la fantasy, qui peut potentiellement plaire à n'importe quelle tranche d'âge. Pour preuve empirique, même mes parents, qui sont plutôt réticents à l'égard de ce genre littéraire, se sont laissé prendre au jeu jusqu'à la fin de la saga.
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