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Critique de enjie77


Je tiens, en tout premier lieu, à remercier Les éditions « Joie de Lire » et Masse critique dédiée à la littérature jeunesse pour m'avoir adressé ce joli livre agréablement illustré par Rémi Farnos.

L'auteur, Blaise Hofmann, est un écrivain suisse de langue française qui a reçu le prix Nicolas Bouvier 2008 pour son livre « Estive » dans lequel il raconte son expérience de berger dans les Préalpes vaudoises de là à déduire que ce garçon se sent très concerné par la nature qui l'entoure, il n'y a qu'un pas que je franchis.

C'est un ouvrage de vulgarisation scientifique très intelligent mais néanmoins qui s'adresse à des enfants curieux et dont le fond est très instructif.

L'auteur imagine une petite jeune fille, Naïa (qui veut dire en grecque, flot, fluide). Cette collégienne a tiré au hasard le thème d'un exposé qui ne l'enthousiasme guère « l'eau ». Très embarrassée intellectuellement et peu inspirée par ce sujet, elle va se retrouver à regarder la télévision et à écouter une interview du lauréat du jour du prix Nobel de Chimie, le professeur Dubrochet. Son invention : la vitrification de l'eau.

Soudainement interpelée par le discours de ce prix Nobel, Naïa va se prendre au jeu des questions-réponses, elle se retrouve à méditer devant la Chamberonne, rivière du canton de Vaud où elle réside et qui se jette dans le lac Léman.

Naïa rencontre ainsi plusieurs scientifiques qui lui parlent de l'importance et de la place de l'eau dans chaque domaine précis comme la géographie, la théologie, la philosophie, la psychologie. Les racines grecques et latines ne sont pas laissées de côté comme hydr ou aqua. Une construction très judicieuse qui donne à l'eau toute sa valeur et démontre bien à quel point elle est primordiale.

Cette approche suscite une prise de conscience essentielle de l'importance de cette ressource et souligne ainsi la répartition inégale de cette richesse sur notre globe terrestre malgré la sincérité de cette déclaration des Nations Unies en 2010 : « le droit à une eau potable propre et de qualité et à des installations sanitaires est un droit de l'homme, indispensable à la pleine jouissance du droit à la vie ».

Deux petites remarques : même si les chapitres sont courts, pour le chapitre Théologie, il faut penser aux enfants n'ayant pas reçu d'instruction religieuse et leur expliquer qui est Jonas, les Hébreux, le Jourdain, etc….
De même, par moment, affleure l'opinion personnelle de l'auteur sur des sujets qui peuvent être controversés par les parents mais c'est relativement infime.

Voilà, j'ai lu cet ouvrage avec mon regard d'adulte. Aujourd'hui, je le transmets à ma petite fille Manon, bientôt 13 ans, très intéressée par les disciplines scientifiques, afin qu'elle me fasse son retour.

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