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Critique de Sachenka


Au bord du gouffre, le premier tome de la chronique des immortels, m'avait laissé une drôle d'impression. Je ne l'avais pas détesté mais pas trop aimé non plus. le deuxième tome m'a réconcilié avec cette série de laquelle j'avais entendu beaucoup de commentaires positifs. Andrej Delany et le jeune Frédéric ont découvert qu'ils étaient des vampires (même si ce terme n'est pas utilisé) et c'est la raison pour laquelle leur village natal a été anéanti et ses habitants, envoyés aux galères ottomanes. Malheureusement, ils arrivent trop tard, le navire sur lequel les rares survivants se trouvaient est incendié. L'inquisiteur Domenicus voulait absolument éradiquer toute hérésie, et un vampire ne saurait être qu'un adorateur du diable. Andrej, Frédéric et Abou Doun le pirate turc réussiront à s'en sortir et à gagner la rive mais seulement pour tomber aux mains de Vladimir Tsepech l'Empaleur.

Ce prince fait la guerre aux Ottomans mais sa principale quête est celle de l'immortalité. Andrej et Frédéric deviennent donc très important à ses yeux et il les gardera près de lui. Ainsi, ils seront les témoins de plusieurs scènes cruelles et sanglantes. On rejoint L Histoire. le reste du roman verra s'affronter plusieurs grands de ce monde : outre Vladimir Tsepech prince de la maison Draculae, on rencontre Mehmet II le sultan ottoman qui vient de conquérir la cité de Constantinople et Domenicus l'inquisiteur envoyé par Rome. Leurs actions auront un impact sur chacun. Entre ces grands, on retrouve Abou Doun et le soldat Vlad le gitan, garde du prince valaque mais surtout connaisseur du folklore de la région et des légendes entourant les immortels. Les échanges entre ces personnages seront intructifs. Comment devient-on un vampire ? Comment en tue-t-on ? À cela s'ajoute un éclairage sur la nature humaine, le Bien et le Mal.

Wolfgang Holhein n'a pas encore atteint sa pleine maturité d'auteur. Plusieurs éléments continuent à m'agacer. L'histoire d'amour entre Andrej et Maria, est toujours aussi inutile que difficile à croire. le protagoniste qui tombe amoureux de la soeur de son pire ennemi ! Et d'ailleurs que fait une Italienne en plein milieu de la Transylvanie ! Aussi, plusieurs personnages manquent encore d'étoffe. Quand le grand inquisiteur Domenicus, blessé, est amené de force devant Vlad qui veut lui poser une question, il lui répond simplement « Quelle est ta question ? » Je l'aurais plutôt imaginé silencieux, jetant un regard hautain ou dédaigneux sur sur Vladimir Tsepech. Dans ce roman, il y a trop de dialogues, les personnages sont trop curieux de tout et, surtout, trop prompts à dévoiler leurs plans. Pas tous les grands de ce monde sont mégalomanes et ressentent le besoin de s'expliquer à leurs ennemis. Certains sont de vraies brutes qui n'hésitent pas à écraser toute opposition sans ménagement. Et que dire d'Andrej qui réussi à franchir les lignes ennemies et à rencontrer Mehmet II, lequel est prêt à passer avec lui un accord ! Ridiculement improbable !

D'un autre côté, je suis satisfait de constater une certaine évolution chez les personages, qui sont moins unidimensionnels. Aussi, de remarquer que l'auteur semble suivre un plan avec sa chronique. Par exemple, la personnalité de Frédéric commence à éclore et un lecteur averti se rappellera les quelques indices qui le laissaient présager dans le tome précédent. le jeune garçon prend un chemin différent de celui d'Andrej et ça semblait déjà prévu. J'ai hâte de voir où cela va mener. Et d'autres éléments de l'histoire aussi. La guerre contre les Ottomans ? le rôle de Vlad Tsepech ? Bref, à suivre avec intérêt.
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