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Critique de Cyrlight


Ce tome est la première partie de L'affaire Baskerville : Une étude en soie, un roman steampunk se déroulant dans le Londres de Sherlock Holmes. Sa nièce, Evelina, réside dans la famille de son amie Imogen quand un crime est commis. Une fille de cuisine est assassinée, et alors que beaucoup souhaiteraient voir l'affaire étouffée, elle décide de mener sa petite enquête.

Il s'agit de ma seconde immersion dans l'univers streampunk, et je n'arrive toujours pas à savoir si c'est le genre qui ne me convient pas, ou tout simplement les lectures que je sélectionne. Après avoir été déçue par le Club Vesuvius (Mark Gatiss), il en va de même avec ce roman.

J'ai trouvé qu'il se passait beaucoup, beaucoup trop de choses. Entre la magie, la mécanique, l'héroïne qui découvre dans sa chambre un séduisant ami qu'elle n'a pas vu depuis des années, l'homme mystérieux pour lequel celui-ci est forcé de travailler, son autre soupirant qui fait des paris stupides et extravagants (le tout le même soir, celui où le meurtre est commis), les barons de la vapeur, la politique, les complots, les histoires de famille… Rien que d'en faire l'énumération, je suis presque hors d'haleine !

Et, évidemment, comme il faut réussir à caser tous ces thèmes, on passe sans cesse de l'un à l'autre (en alternant les personnages) sans rien approfondir. On arrive au terme de ce livre et de cette première partie quand tous ces éléments disparates commencent seulement à converger dans la même direction. le cirque, par exemple, est beaucoup évoqué, mais il faudra probablement lire la seconde partie pour y faire un tour (ce qui ne sera pas mon cas).

Paradoxalement, malgré la densité de l'intrigue, j'ai trouvé le style très lent. Il y a de longues descriptions qui m'ont plus d'une fois donné l'impression de faire du surplace, alors que j'espérais que l'histoire avance pour tenter de m'y retrouver un peu.

Autre point négatif : la famille Holmes. À force de voir les personnages de Conan Doyle écrits et réécrits à toutes les sauces, il faut vraiment que l'auteur qui décide de les utiliser sache se démarquer. Il y a parfois du très bon (comme avec la série Sherlock ou encore le manga Moriarty), et parfois du dispensable. Malheureusement, ce roman se place dans la seconde catégorie.

Pas à cause de ses défauts, non, mais surtout parce que les Holmes n'apportent rien à l'histoire. L'héroïne n'a pas besoin d'appartenir à cette famille pour être intelligente (d'ailleurs, je ne trouve pas ses dons d'enquêtrice particulièrement impressionnants…), et Sherlock n'a qu'un rôle très limité. Pire, dans une histoire qui aborde à tant de reprises le sujet de la politique, j'avais osé croire que Mycroft tiendrait peut-être un rôle plus prépondérant que son cadet (pour changer un peu, lui qui est souvent dans son ombre), mais au final, c'est tout juste s'il est mentionné.

En somme, une lecture qui ne m'a pas convaincue. La multiplication des thèmes abordés nuit à la fluidité de l'intrigue, et son aspect « holmésien » est dispensable. Je ne lirai pas la seconde partie de cette Affaire Baskerville, et ne recommande pas non plus la première.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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