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Critique de florencem


J'avais entendu beaucoup de bien des soeurs Carmines et ayant bien accroché au style d'Ariel Holzl avec Fingus Malister, il était temps de se lancer. Sans trop de suspens, j'ai tellement accroché que j'ai enchaîné avec le second tome, ce que je fais assez rarement de peur de faire une overdose. le fait que les trois soeurs se partagent la narration des différents tomes y aide beaucoup tant leurs personnalités sont différentes, et déjà, rien que pour cela, je tire mon chapeau à l'auteur.

Mais revenons au Complot des corbeaux. le roman est un mélange assez étrange de littérature de jeunesse et d'horreur. Vous savez que vous avez entre les mains une histoire pour un public jeune, mais il y a ce quelque chose de plus qui vous fait frissonner avec humour, si bien que même les événements tragiques ne le sont pas complètement. Si je devais faire une comparaison pour l'ambiance, Coraline de Neil Gaiman me vient tout de suite à l'esprit. Et j'adore ce décalage et l'humour noir qui s'en dégage. Et Ariel Holzl pousse le vice jusqu'au bout avec un univers et des noms qui vous font entrer dans Grisaille avec une facilité déconcertante.

Le complot des corbeaux met un peu de temps à se mettre en marche. C'est potentiellement le seul défaut que je pourrais lui "reprocher" mais en même temps, il faut bien planter le décor. Une fois ceci passé, c'est un régal de tourner les pages. L'intrigue est mystérieuse et prenante. On sent qu'il y a des ramifications et que les différents éléments que l'on découvre grâce à Merry et Dolorine sont intrinsèquement liés. du coup, on en vient à échafauder des théories, rien de bien compliqué, nous ne sommes pas dans une thriller psychologique, mais j'adore essayer de deviner ce qu'il va se passer. Et puis, il y a souvent un élément perturbateur qui arrive sans crier gare qui nous déstabilise, donnant du piment à l'ensemble. On ne s'ennuie absolument pas.

Il faut dire aussi qu'avec les trois soeurs Carmines, il faudrait être tout de même insensible à souhait pour ne pas être diverti. Avec trois caractères diamétralement opposés, c'est un trio explosif que nous offre l'auteur. Merry, tout d'abord, notre héroïne. Elle est ce que j'appellerai une héroïne badass classique. Ce n'est absolument pas péjoratif et je trouve que commencer par la cadette était une excellent idée. Elle est attachante, avec un côté anti-héros et débrouillard qui fait qu'on ne peut pas lui résister. J'ai apprécié la suivre et vivre les montagnes russes d'émotions qu'elle subit. Tristabelle est... un brin psychopathe. L'aînée n'a rien de sympathique et pourtant, je l'adore. C'est son côté totalement assumé et nonchalant, se défiant de tout qui est juste parfait. Il y a un dosage impeccable la concernant. Elle est borderline, mais juste ce qu'il faut. J'ai d'ailleurs hâte d'en découvrir plus sur elle. Et puis notre benjamine : Dolorine. Un amour. Ma préférée. Elle est adorable, naïve et trop mignonne, mais aussi avec son côté un peu particulier. Un autre savant mélange.

Et c'est là que la sauce prend parfaitement. Un univers un peu glauque, mais plein d'humour, un trio original et décapant, une intrigue prenante... Que demande le peuple, monseigneur ? Une révolution, semble-t-il, mais c'est déjà ce que nous offre ce roman tout à fait hors catégorie !
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