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Critique de Tmor
Ce court roman d'anticipation est très efficace par sa structure, son rythme et son univers. Un employé modèle a laissé sa vie "terrestre" pour se consacrer à sa vie professionnelle dans l'immense tour qui commence sérieusement à déconner. Alors qu'il est résolu à ne pas faire de vague, la direction le sollicite pour une mission. Son mariage raté avec une jeune nipponne, dont le père dirige la concurrence, est au coeur de cette mission d'espionnage, sauf que rien ne se passe comme prévu. L'environnement vertical est bien exploité, le personnage de "passeur" borderline flic/clodo est bien charpenté. Je suis un peu resté sur ma faim quant au concept de béton qui prend vie. Certes, l'auteur ne fait pas l'erreur de s'enfoncer dans une sorte de justification super compliquée et absolument pas crédible ; mais pour le coup, c'est comme ça, point barre. La chute (au sens littéral du terme) est vertigineuse, sans appel et bétonne (pour le coup) le storytelling ambiant, les histoires que l'on raconte au bas peuple, subissant sans mot dire les décisions des gens d'en haut. Un roman sympa.
