Il m'embrasse doucement et si longtemps que mes larmes font place à un silence total, seulement rythmé par les battements de nos cœurs.
C'est une triste journée, Syd. Très triste. Parfois, il faut vivre de tels moments pour pouvoir apprécier les autres.
Battement, battement, pause.
Battement, battement, pause.
Battement, battement, pause.
Je ne m'étais pas rendu compte à quel point le désir pouvait vous submerger, vous ronger chaque partie du corps, vous démultiplier les sens. Dans ces moments là, on a la vue qui s'accroît alors qu'on ne regarde plus guère que la personne en face de soi ; on a l'odorat hyper sensible, au point de s'apercevoir que l'autre vient de se laver les cheveux et de changer de chemise. On a le toucher plus sensible que jamais, la peau frémissante, les doigts impatients du désir d'être caressé. On a le goût tellement développé que la bouche en devient gourmande et avide de la seule chose susceptible de vous satisfaire, le soulagement d'une autre bouche habitée de la même ardeur.
Je glisse un bras sous son épaule puis pose la tête sur sa poitrine et ferme les yeux.
J’aime tellement l’entendre !
J’aime tout en elle. J’aime qu’elle ne me juge jamais. J’aime que malgré tout ce que j’ai pu infliger à son cœur, elle n’ait rien fait d’autre qu’appuyer mes décisions, quand bien même ça risquait de la détruire. J’aime sa loyauté. J’aime sa générosité. Par-dessus tout, j’aime être celui qui pourra toujours aimer tout ce qui la concerne. Je la sens qui me dit :
– Je t’aime.
Je ferme les yeux et l’écoute tandis qu’elle continue de le répéter encore et encore. Je place mon oreille directement au-dessus de son cœur. Son odeur, son contact, sa voix, son amour.
Jamais je n’avais ressenti tant de choses à la fois.
Jamais je n’avais éprouvé le besoin d’en ressentir davantage.
Je lève la tête et la regarde dans les yeux.
Elle fait partie de moi, désormais.
Je fais partie d’elle.
Il n'y a que vingt-six lettres dans l'alphabet. On imagine pas tout ce qu'on peut tirer de vingt-six lettres. On n'imagine pas tout ce qu'on peut faire ressentir en les mêlant pour former des mots.
Le désir est facile à vaincre. Ce n'est pas aussi facile quand on essaie de remporter une guerre contre son coeur.
Pour elle, je plie, pour toi, je romps...
Ma tristesse me ronge et je n'essaie meme pas de la contenir, laissant couler d'intarissables larmes sur la mort de ce qui naura finalement jamais connu la vie
_Tu as raison , Warren . Alors, tant qu'à faire , si c'est Ridge qui paie , dépose -moi donc dans un bel hôtel . Avec room service et un mini-bar rempli de bouteilles de désinfectant .