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Critique de Fransoaz


Quand l'auteur arrive à Granville où l'attend Marie, sa fille, il sait que les heures de sa maman sont comptées. La vieille dame a quatre vingt huit ans et une santé fragile qui se dégrade encore à la suite d'une chute. Une nouvelle infection, la fièvre, la difficulté à respirer nécessitent l'hospitalisation. Hagard et déboussolé le fils suit l'ambulance.

Pendant les quelques heures qui suivent, désemparé mais lucide il convoque sa mémoire et s'adresse à sa maman. Les souvenirs auréolés de l'amour maternel se partagent les pages avec le babil silencieux, la respiration sifflante.

A minuit, c'est le silence qui le réveille…

"J'ai embrassé sa joue et retrouvé sa main. Mais pas le moindre signe. Pas un battement de cils. Pas un frémissement. Son regard tout étale semblait s'être échappé dans un autre horizon."


le titre est froid et sans équivoque, il sonne comme le glas dans un long matin de brouillard et de givre. Pourtant l'auteur se fait poète délicat pour écrire le bout extrême de la vie.

Ce fils unique est extrêmement attendrissant dans son souci de bien préparer le départ de sa maman. Avec attention et délicatesse, il choisit les vêtements de la défunte, les textes de la cérémonie, les photos et les fleurs coupées qui ornent le petit guéridon.

Un récit bouleversant et universel, un bel hommage à l'amour maternel et un doux au revoir à une maman qui part sous une pluie de petits papiers, poème déchiré, comme autant de mots d'amour à emporter dans l'au-delà.



Lien : http://bevanhalennebzh.over-..
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