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Citations sur La Longue vue (22)

Je ne suis pas aveugle. Tu te trompes d’interlocuteur en venant me raconter cette histoire qui ne réussit à me convaincre que d’une chose, que tu es bien une femme. Toutes ces excuses, ces justifications, ces déformations, en elles-mêmes si typiquement féminines – sans cesse accabler les hommes, pauvres d’eux, dissimuler ton but réel, quel qu’il soit, parce que tu sais très bien à quel point il est sordide : rien de tout cela ne te fait donc honte, ne serait-ce qu’un peu ? Ou bien es-tu à tel point une femme désormais que ce mot n’a plus de sens pour toi ?
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Elle était toute entière absorbée par son mari et sa maison. Chaque soir, elle était physiquement fatiguée, mais si heureuse que sa fatigue était une nouvelle et délicieuse source de satisfaction.
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Elle avait récemment lu dans un magazine un article intitulé : " Avoir quarante ans et profiter de la vie." Elle l'avait lu consciencieusement en se demandant pourquoi le fait d'avoir quarante ans représentait une telle menace à la joie de vivre. L'auteur de l'article en était apparemment persuadé, mais tout ce que Mrs Fleming avait pu y glaner, c'est que les malheureuses quadragénaires devaient s'évertuer à paraître trente-cinq ans, et ne plus penser à leur âge.
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D'après Dorothy, les gens devaient avoir envie de thé ; s'ils le refusaient, c'est qu'ils ne savaient pas ce qui était bon pour eux, étaient malades et avaient plus que jamais besoin de thé.
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Les invités étaient conviés à huit heures moins le quart, c'est-à-dire huit heures.
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- Tu dois bien savoir si tu l'aimes.
- Je ne suis pas une femme, je ne sais rien de ce genre. Le sens du devoir succède au désir - certains hommes apprécient l'un, certains apprécient l'autre - voilà tout.
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".. ce dont rêverait n'importe qui, c'est un travail parfaitement idiot pour lequel il serait grassement payé et qui lui laisserait du temps à consacrer à ce qui l'intéresse..."
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Or elle ne pouvait pas se contenter de pleurer, de vitupérer, de condamner - comme le font si facilement les enfants ou les politiciens en difficulté ; elle n'avait aucune conviction toute faite et véhémente pour la soutenir ; pas de retraite intérieure où elle pût cesser d'être son propre juge, pas d'être divin débordant d'amour et de sagesse vers qui se tourner... Seulement le squelette des quelque vingt-cinq ans qu'elle avait devant elle, sur lequel greffer le tissu de sa vie.
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L’hiver n’avait plus ce côté énergique du givre et de la lumière claire et vive, des craquements secs et des branches acérées. À présent, certains jours se levaient dans un silence froid et laiteux, et le soleil, énorme et mat, suspendu dans le ciel comme un fruit en conserve, recouvrait toutes choses d’un vernis trouble : les oiseaux étaient miteux – le ciel huileux. À présent, la brume venue de la mer déferlait parfois jusqu’à eux, blanche dans le lointain, mais une fois sur vous elle n’était plus qu’une humidité glaciale et écrasante : arbres, buissons et chevelures s’incrustaient de gouttelettes glacées – les journaux aux pages ramollies se lisaient sans bruit, et les routes devenaient glissantes. Et puis, d’autres jours, il pleuvait toute la journée – une pluie drue ou silencieuse, triste ou rageuse, à grosses gouttes martelant le sol et rebondissant partout, ou bien en un crachin venteux qui virait à la neige fondue – et le ciel était lourd et chiffonné, semblable à des draps défraîchis.
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— Si tu veux mettre un tableau ici, je t’en trouverai un.
— J’en ai déjà un. Je n’ai pas besoin que tu m’offres un tableau – je veux le Blake. »
Il fit pivoter le tabouret pour lui faire face. Puis il dit posément : « Je me suis débarrassé de ce tableau. Je ne veux pas le voir accroché chez moi. Je te l’ai dit, je le déteste.
— Je croyais que c’était aussi chez moi !
— Ne crois-tu pas qu’on devrait se mettre d’accord, sur une question aussi importante ?
— D’accord avec toi, tu veux dire. Je vois, maintenant : cette maison est destinée à être la tienne, je ne suis censée qu’y habiter, je… »
Il l’interrompit d’une voix égale : « C’est ma maison et tu es ma femme. »
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