Echo
Elle sera choisie pour sa ressemblance…
Amour où es-tu ?
Et pour la puissance de son écho
à travers le temps et les univers…
Amour je t’ai reconnu.
Nous n’étions ni l’erreur
ni le centre de la matrice…
ni son plein, ni son creux ou son revers,
c’est dans l’éclat de sa fusion
- milliards d’idoles et de cicatrices -
que nous fleurissons…
toi le trèfle moi le liseron.
Ci-gît la rose, ci-gît le vœu,
d’un paradis en feu.
Dorénavant, les promesses qui ne seront pas tenues seront privées de lèvres.
Ce qui me manque n’existe plus.
Du feu offert pour vous éclairer vous n’avez pratiqué que la brûlure !
La vie-Lolita
Parce que l’amour ne disparaît pas tout à fait, je suis vivant. Je suis vivant et je vais m’assoir dans ce bistrot comme en mille huit-cent cinquante, attendant l’absinthe et les fantômes… et s’il n’y a ici que du vin nouveau et des spectres modernes, je m’en contenterais comme on s’arrange d’un baiser sans sentiment, sur les genoux d’une muse sans source. Je fumerais l’âme éteinte des indiens et je refoulerais mes jalousies rétrospectives dans quelques volutes, foulées froides, qui forment le nom d’un amour devenu extérieur de toute éternité. Je serais vorace de raisins amers, de déclarations obscures sous la poitrine ballante d’une passion parfaite d’illusions. Dorénavant les promesses qui ne seront pas tenues seront privées de lèvres. Je serais absent des luttes, et je vais aller ainsi errer, incinérant mon soleil fâché, ainsi errer comme un poème barré dans vos livres. Je serais enfin plein de réponses inouïes et je bénirai païen, avec les cendres d’un arc-en-ciel, la vie-Lolita, la vie-Lolita.
Mon fils
Tu seras encore là
à la fin du monde...
J'ai bien tenté de prolonger la lumière,
mais ils étaient trop nombreux
à avancer l'heure de l'ombre...
Ce n'est pas un drame,
c'est la justice immanente
qui reprend son souffle.
L'humanité crèvera dans un chuchotement...
paradoxalement lors de l'épilogue
ils s'aimeront tous,
il y aura bien un dernier mot prononcé,
puisse-t-il être drôle ou d'amour.
Comme toi.
Tu as mis tant d’éternité dans tes baisers qu’aux confins de l’univers un géant s’est levé. (Sapiens Terminus – VII. Le cri fondamental)
Je veux crier à celui qui ici entre : sois fort de tes damnations antérieures !
Il n’y a pas de poètes, il n’y a que des exils.