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Critique de johaylex


"Les Contemplations" peuvent être considérées comme les mémoires poétiques de Victor Hugo avec la date de la mort de sa fille Léopoldine comme point de rupture dans l'intensité du flot de ses vers qui fait de ce recueil un éblouissement puis une plongée dans l'angoisse.

La première partie est définitivement ancrée dans la vie. Il évoque tour à tour, la tendresse "j'avais 12 ans, elle en avait bien 16" qui est une merveille décrivent l'éveil innocent à l'amour, la sérénité du père avec "dans le frais clair obscur...", le désir qui transporte avec "si j'avais des ailes...", etc...

Puis la mort fait irruption dans sa vie et les poèmes se font bouleversants.
Oubliez "demain dès l'aube..." qui est le classique trop appris en cours.
Précipitez-vous sur "Ô je fus comme fou..." qui narre le deuil comme jamais, plongez sur "Il faut que je me repose..." qui déchire les entrailles.

Enfin, concluez par "Ce que c'est que la Mort"".
Dans une autre vie, j'eus ce dernier poème à travailler et je me vois encore "nu, impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres de ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres..."
Alors j'attends, et enfin...

"Et soudain on entend quelqu'un dans l'infini
Qui chante, et par quelqu'un on sent qu'on est béni,
Sans voir la main d'où tombe à notre âme méchante
L'amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante.
On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent
Fondre et vivre ; et, d'extase et d'azur s'emplissant,
Tout notre être frémit de la défaite étrange
Du monstre qui devient dans la lumière un ange."

Lisez-le, lisez ce recueil, même par curiosité.
Cela a été l'un des grand moments d'émotion de ma vie...
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