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Critique de Golanar
Livre étrange, à la fois très émouvant et très agaçant. Emouvant car la personne du père est très attachante, de même que l'admiration qu'il suscite chez sa fille ; agaçant car ce même père n'est au fond qu'un immense narcissique et un égocentrique de premier ordre. Emouvant de voir la mère, adorée par sa fille, mais qui se dévalorise, sombre dans la médiocrité et finit par ressembler à une mégère. Agaçant de voir comment ce roman présente le rôle et les devoirs de la femme (sacrifice, renoncement) ; émouvante l'intimité de cette famille dévoilée par le choix du journal intime. Agaçante enfin cette manie de hiérarchiser les êtres humains. Si l'expression "être supérieur" reflète bien l'époque à laquelle a été écrit ce roman (1934), elle me semble, à cette époque déjà et encore plus maintenant, vide de sens et ô combien dangereuse. Alors, malgré l'introduction complaisante au roman, ce dernier m'apparaît vraiment daté.
