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Critique de Luniver


Si vous espériez une suite au «Meilleur des mondes», passez votre chemin, rien de ça ici ! Environ trente ans après avoir écrit son roman, Huxley revient dans un petit essai de 130 pages sur les mécanismes du totalitarisme de son livre, et donne son avis sur leurs applications dans le monde réel. Son constat était plutôt pessimiste. Il prévoit un contrôle des naissances plus strict pour éviter 1) la surpopulation et 2) la détérioration de notre condition physique et intellectuelle moyenne : Huxley ne voit pas d'un très bon oeil que les porteurs de «vices héréditaires graves» puissent survivre grâce à la médecine et les transmettre à leur descendance, et estime qu'un jour ou l'autre, les gouvernements devront mettre en place des mesures eugénistes.

Mais la plus grande partie du livre porte sur le danger de voir disparaître les démocraties. Tout d'abord à cause des grandes entreprises et des grosses institutions qui ne peuvent que réduire l'individu à une grossière caricature et à piétiner sa liberté. Et ensuite à cause des moyens de propagande de plus en plus perfectionnés : médias de masse, récupération des résultats de la science (notamment Pavlov).

Le ton est assez sombre, ce qui peut se concevoir puisqu'entre ses deux livres, l'auteur a connu les totalitarismes européens et une guerre mondiale. Les problèmes qu'il soulève n'ont pas beaucoup évolué depuis la publication du livre (1957). Les quelques solutions que l'auteur a proposé (amélioration de l'éducation, retour à des structures locales ou régionales) ne semblent toutefois pas avoir eu un grand succès.
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