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Critique de ASAI


ASAI
23 septembre 2020
J'émerge de cette lecture...C'est un roman, un peu autobiographique, une fresque historique, des compte rendus politiques, sa construction est une absence totale de construction, roman déstructuré... j'émerge, difficilement, avec une sorte de mal de tête.
Du coup par où commencer dans ce bazar déconstruit qu'est ce livre ?
L'histoire de Yosop ? pasteur qui retourne en Corée du Nord quarante ans après l'avoir quittée ? comme le racontent les résumés sur les jacquettes du bouquin ? bof.
Yosop et ses fantômes, mais alors, ce roman n'est pas réaliste.
Et ses longues pages sur l'histoire abominable des Corées divisées, accablées par les occupants japonais, américains, et autres. Et ces pages qui nous racontent ces paysans coréens pouvant récupérer de la terre, puis dénoncés comme sales capitalistes, pendus, ou flambés, comme de sales propriétaires... on ne sait pas, on ne sait plus, propagande, réalité historique, Hwang je crois ne sait pas lui-même. Il narre dans ce roman toutes les versions d'une histoire vécue, puis, réinventée.
l'invité c'est la maladie, au départ, c'était la variole. Mais, interprétation de ma part, je me suis demandée au fur et à mesure de ma lecture, si l'invité, la variole, ce n'était pas aussi le communisme, mais aussi le capitalisme libéral, puis tout simplement l'idéologie qui prend les hommes et ne les rend jamais sains ni saufs.
Je me suis dit que Hwang ne faisait pas que rappeler à notre mémoire cette histoire atroce, abominable, de son pays. Même si, c'est important pour lui. Je me dis, qu'il a une conscience au delà de sa conscience coréenne, forte. Je me dis qu'il nous lance des alertes. Que faisons-nous de notre mémoire ? Que faisons-nous de nos idéologies ? Sont-elles là pour pousser notre réflexion ou sont-elles là, comme en Corée, pour nous diviser et nous détruire ? Est-ce que les idéologies et on inclut les religions, apportent de la construction, un enrichissement, une meilleure compréhension ?
l'invité, c'est donc la maladie, la variole, à l'époque pour Hwang. l'invité qui ne l'a pas été. Celui qui s'est imposé. le relou, le parasite, le microbe.
La lecture de ce "roman" est lourde, pénible, par ses histoires et son absence de structure, elle dérange, j'aurais aimé m'attacher aux personnages, mais à part Yosop, aucun (communistes ou anti communistes, ils ont tous commis des crimes abominables. Voilà, aucun, aucun être humain ne sort de là avec une minuscule parcelle de lumière. Aucun.
Si un lecteur veut découvrir cet auteur, ne surtout pas lire ce roman-là ; allez plutôt vers le Vieux Jardin.
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