AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de louji


(Critique de la série)

Les 2 tomes de « Sorcières » forment un recueil de nouvelles, plus ou moins liées, très disparates et pourtant centrées autour de l'image de « sorcière ». On fait le tour du monde (Moyen-Orient, Asie, Europe, Amérique) pour découvrir les façons dont les cultures se sont appropriées le terme, ce qu'il connote pour elles et la façon dont les êtres qui y sont liés interagissent entre eux.

Je dois avouer avoir beaucoup aimé « le fuseau » et « Petra Genitalix », la première pour ses personnages je pense, la deuxième pour ses enjeux et son ambiance. Mais toutes m'ont plu, j'ai apprécié les thématiques récurrentes (écologie, mystère, technologie, recherche de soi…) et la dose de suspens distillée à bon escient. « La voleuse de chant » était franchement déstabilisante pour la mise en avant des émotions et j'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur explique nos interactions avec notre environnement et les gens. C'était pertinent et l'héroïne est facilement identifiable, on se sent donc concernés par les questionnements soulevés.

J'ai moins accroché à « Kuarupu », qui se déroule en Amazonie (je suppose ??), en raison don côté contemplatif et horreur-fantastique. D'un autre côté, c'est aussi celle qui interroge et remet le plus en question.

Et l'image de la sorcière, dans tout ça ? J'ai apprécié qu'on s'éloigne de l'aspect fantasmé des femmes mystérieuses et solitaires qui pratiquent la magie noire pour emmerder leur voisin qui empiète sur leur jardin. Ici, on met face-à-face des sorcières égoïstement ambitieuses et d'autres humbles avec le sens du devoir, des enfants en apprentissage ou des êtres à peine humains. le côté fantastique n'est pas glamour : quand il est accessible à la compréhension du lecteur, on a affaire à des « pouvoirs » étonnants, parfois indépendants de la volonté de la sorcière, ou juste carrément glauques.

Côté dessin, je découvre Igarashi et je me suis étonnée de son trait, voulu j'imagine, brouillon. Une fois passées quelques pages pour se faire au style, j'ai tout de suite bien accroché. J'aime les paysages denses et divers, sa capacité à plonger aisément dans une culture, les expressions et mouvements des personnages. Puis le style m'a fait penser à celui de Kenji Tsuruta (dessinateur des one-shot sur Emanon, de Forget Me Not…), notamment sur la façon de dessiner les femmes.

Maintenant, il y a encore tout plein d'oeuvres d'Igarashi dans lesquelles je peux me plonger !

Lien : https://littcentcinquante.wo..
Commenter  J’apprécie          00







{* *}