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Critique de Eve-Yeshe


J'aime bien faire un tour de temps en temps en Islande avec le commissaire Erlendur, avec ici l'hiver rude qui s'installe, les vents qui s'intensifient, le verglas, la neige…

Le meurtre du petit garçon, retrouvé étendu sur le verglas, poignardé, ramène le souvenir de la mort de son petit frère, alors qu'ils s'étaient perdus dans la tempête, il y a longtemps, mort dont il se sent toujours responsable. Cette enquête s'avère difficile car l'auteur brouille les pistes: acte raciste, acte pédophile, le tout parasité par les étranges coups de fil qu' Erlendur reçoit et qu'il attribue à une femme ayant disparu depuis quelques semaines. Y a-t-il un lien?

Arnaldur Indridason parvient, une nouvelle fois, à parler, durant cette enquête des problèmes sociaux de son pays: les mariages mixtes entre des femmes thaïlandaises et des hommes islandais, qu'ils soient par amour ou pour obtenir la nationalité et des répercussions qu'ils peuvent provoquer : rejet par une certaine partie de la population raciste qui a peur que « la race pure » disparaisse un jour à cause du métissage…

Il évoque aussi le problème des enfants: ceux qui s'adaptent, travaillent à l'école comme Elias, comprenant que maitriser la langue est la condition de l'adaptation réussie, et ceux comme son frère Niran arrivé plus âgé et qui, nostalgique de son pays d'origine, veut continuer à parler sa langue et entretenir le culte de sa culture et traîne avec d'autres enfants thaïlandais…

Au passage, quel rôle a pu jouer Niran dans cette tragédie, étant donné qu'il a mystérieusement disparu?

L'auteur évoque aussi l'attitude des enseignants dans l'apprentissage de la langue et l'Histoire du pays d'accueil, avec un professeur d'Islandais, gloire déchue du sport, facho, ouvertement raciste, mais chien qui aboie mord-il? …

Arnaldur Indridason nous raconte au passage, des détails sur la vie du commissaire, ses problèmes relationnels avec ses enfants, (il n'a rien d'un super héros et cela me plaît bien) mais aussi de ses collègues: Sigurdur Oli et ses réticences vis-à-vis de l'adoption qui créent des tensions dans son couple, Elinborg qui se culpabilise car elle devrait être au chevet de sa fille malade…

J'ai bien aimé ce polar car il n'y a pas d'hémoglobine au litre, au contraire le récit est sobre et axé sur la psychologie sociale et ce commissaire Erlendur me plaît beaucoup; de plus, l'auteur nous démontre au passage que racisme et intolérance sont présents dans toutes les sociétés et en plus l'Islande est un pays qui me fascine et que je rêve de visiter…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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