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Critique de babel95


Offrir une vision originale et une réflexion sur un pays à travers une enquête policière, telle semble la volonté d'Arnaldur Indridason dans son roman Hiver arctique. Mais de quelle vision parle-t-on ?
Un petit garçon de dix ans, Elias a été retrouvé poignardé. Il rentrait de l'école. Chargés de cette enquête délicate, le commissaire Erlendur, Sigurdur Oli et Elinborg doivent se rapprocher de la mère d'Elias, Sunee, d'origine thaïlandaise, du demi-frère aîné d'Elias, Niran, qui a disparu.
Quel visage l'Islande offre-t-elle aux immigrés ? Comment s'intègrent-ils dans un pays au climat hostile, à la langue difficile ? Faut-il parler de crime raciste ?
Alors que l'entourage de l'enfant, sa famille, son milieu scolaire fait l'objet d'une enquête approfondie - enquête qui n'avance pas d'un pouce, le commissaire Erlendur est toujours à la recherche d'une femme qui a disparu quelques semaines plus tôt. Et Marion Briem, sous les ordres desquels il a travaillé, une femme d'exception, est en soins palliatifs. Sa fille Eva Lind, jalouse de sa relation avec Valgerdur, se montre de plus en plus désagréable. Que ce soit sur le plan professionnel ou personnel, l'hiver arctique ne semble accorder aucun répit au commissaire Erlendur.

Mais Erlendur sait dépasser les apparences, mener un interrogatoire, mettre à jour les failles de tous ceux qui sont impliqués de près comme de loin, dans son enquête. Les failles, il les connaît, il ne s'est jamais remis de la disparition de son jeune frère dont il se croit responsable. Il sait analyser, comprendre, remettre en perspective... et au bout du compte, la ténacité dont il fait preuve lui permet de reconstituer l'enchaînement tragique qui a entraîné la mort de l'enfant.
Cet enquêteur sensible nous donne à voir l'Islande et ses habitants dans toute leur complexité à travers un roman qu'on quitte à regret.
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