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Critique de Stelphique


Ce que j'ai ressenti:

« Qu'est-ce qu'il faut croire? »

Est-ce qu'il faut croire aux fantômes, aux silences des maisons, aux murs qui se dressent devant? Est-ce qu'il faut seulement croire aux apparences, aux dires, aux confidences murmurées? Les mensonges sont tellement présents dans nos vies, que parfois même les vérités ne s'entendent plus…Konrad, l'ex-flic, essaie de trouver une manière de faire parler les murs, les fantômes, les cadavres, les prisonniers du temps ou de l'espace, pour approcher de la vérité. Pas simple, quand tant d'années se sont écoulées et que les langues ne sont pas prêtes à se délier…Et pourtant, il faudra bien qu'il lève le voile sur le meurtre de son père…Les pistes se sont amenuisées certes, mais, il reste des ombres et des remords qui pourraient vouloir, enfin, s'approcher de la lumière…À moins que ces vieux secrets bien dissimulés, ne soit définitivement enfumés, noyés, voire emmurés. Il faut encore croire, y croire vraiment fort même, que justice puisse être rendue…

« -Et vous avez perçu des choses en entrant dans cette maison? »

Ce que je perçois dans les romans noirs de Arnaldur Indridason, c'est bien de l'empathie, de la compassion pour tous ces gens démunis face à tant de violences. Je ressens son intention de nous alerter sur des sujets ultrasensibles comme la violence conjugale, l'inceste, les familles dysfonctionnelles, et comment ces traumatismes interfèrent, toujours. Combien ils dénaturent les relations, les liens, les capacités. A chaque enquête, l'auteur sait créer une ambiance forte, très mystérieuse, mais qui nous fait réfléchir sur des phénomènes de sociétés préoccupants. Cette maison sera le théâtre de douleurs profondes et irréversibles, et personne, médium ou pas, ne peut rester indifférent à cette atmosphère asphyxiante qui règne en ces lieux…Avec ces temporalités différentes et la méticulosité de son personnage récurrent, le Mur des Silences est un polar bouleversant qui nous plonge dans l'enfer des foyers islandais…Un uppercut!

« Était-Il à ce point désespéré? »

J'aime beaucoup le personnage de Konrad. Il est imparfait mais néanmoins très intéressant. Au fil de cette saga, tome après tome, on en apprend plus, sur lui, sa famille, son passé, ses défauts. Sa force tranquille reste son atout majeur, et ce rythme lent et mélancolique nous incite à s'attacher aux petits détails, aux petits indices qu'il arrache au néant, page après page…J'attends donc le prochain roman avec impatience puisque le fil rouge, reste l'ombre de ce père qui plane et la résolution de cette enquête passionnante, qui le touche de bien trop près…

« Il n'y a qu'une seule chose à faire, c'est attendre. »
Lien : https://fairystelphique.word..
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