AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de caro64


A la suite d'un tremblement de terre, le lac de Kleifarvatm se vide à une vitesse anormale, ce que doit surveiller la Compagnie de distribution d'énergie. Au cours d'un relevé de contrôle, une hydrologue tombe sur un étrange squelette au crâne percé, lesté avec un appareil de transmission dont a tenté de faire disparaître les inscriptions, mais que l'on devine composé de caractères cyrilliques. C'est le sympathique commissaire, Erlunder, arraché à des vacances qu ‘il avait bien méritées, qui se retrouve avec son équipe chargé de l'affaire.

Entre les galères avec Eva Lind, sa fille, droguée habituée des commissariats, les retrouvailles inattendues et chaotiques avec son fils Sindri, la soudaine célébrité de sa collègue Elinburg qui vient de publier un livre de cuisine et enchaîne les cocktails mondains et la relation amoureuse mais platonique qu'il entretient avec une femme mariée, Erlunder mène sa vie de flic taciturne obsédé par la découverte de la vérité.

Au fur et à mesure de sa lente progression, l'intrigue se corse et semble vouloir l'amener à revisiter une page un peu sombre de l'histoire de l'islande, à l'époque où le pari socialiste envoyait ses étudiants se faire endoctriner dans l'ancienne Allemagne de l'Est. C'est un indice de taille que personne ne veut prendre au sérieux qui va cependant faire tiquer notre cher enquêteur et le mettre sur la piste d'un curieux personnage, disparu sans laisser de traces et en laissant derrière lui une femme toujours follement et profondément amoureuse.

Traumatisé par la perte de son frère lorsqu'il était enfant, Erlunder est totalement obnubilé par les disparitions inexpliquées et ne peut donc s'empêcher de chercher à aider ceux qui se retrouvent dans la même situation que lui.

Aidé par les remarques acerbes et les conseils avisés de son ancienne collègue, Marion, dont la grave maladie n'affecte pas la mémoire prodigieuse et un sens du recoupement fort à propos, Erlunder se retrouve à marcher sur les plates-bandes des ambassades et des polices secrètes.

Faisant alterner les avancées difficiles des enquêteurs et le flash-back d'un personnage dont on ne connaîtra l'identité qu'à la fin, Indrasson montre un visage peu connu de la jeunesse islandaise des années 1960 et nous offre un bon roman policier, en même temps que sociologique et historique, un brin de mélancolie aussi, à l'image de son héros de commissaire.


Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}