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sur 1748 notes
Effet du réchauffement climatique? Une hydrologue fait une bien surprenante rencontre au bord du lac islandais de Kleifarvatn: un squelette humain qui manifestement ne se dore pas la pilule depuis quelques mois seulement.
Notre inspecteur chéri Erlendur est chargé de l'enquête avec ses deux acolytes Sigurdur Oli et la délicieuse Elinborg toute excitée par la parution de son ouvrage de cuisine! Polar à la sauce islandaise qui se déroule en été et nous découvrons avec le héros le désagrément que peut représenter des jounées sans fins où le soleil vient perturber l'horloge biologique. Quand on est comme Erlendur totalement habité par son métier, il est bien difficile de lâcher prise.
Ce roman policier fait la part belle à la psychologie des personnages et nous découvrons Erlendur plus concerné par sa famille, même s'il nous la joue parfois coeur dur, il n'abuse pas ceux qui commencent à le connaître un peu.
Bref, revenons à nos moutons ou plutôt à nos vaches dont les déjections joueront un rôle dans l'enquête... L'Histoire avec un grand H, oui, est au coeur de l'intrigue nous transportant en Allemagne de l'est dans les années 60-70.
Je ne conseillerais pas de découvrir l'oeuvre d'Indridason en commençant par cet ouvrage certes fort bien écrit mais qui ne saura peut-être pas combler les amateurs de suspens. Personnellement, j'aime la littérature islandaise et scandinave et c'est en toute subjectivité que j'avoue avoir aimé ce roman.
Je prends donc rendez-vous très prochainement avec "La femme en vert"!
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J'ai passé un bon moment avec l'inspecteur Erlendur, héros fatigué, toujours empêtré dans ses problèmes familiaux, son équipe dans une enquête qui, en elle-même est plutôt lente mais intéressante.

Un lac qui se vide à la suite d'un tremblement de terre laissant apparaître un squelette relié à un appareil de transmission datant de l'époque soviétique, des personnes portées disparues sans que les enquêtes de l'époque aient été vraiment approfondies… on concluait facilement au suicide dans ce pays où les journées s'étirent indéfiniment en été…

Indridason utilise l'enquête pour régler ses comptes avec le passé de l'Islande, notamment les méthodes d'espionnage mises en place par l'ex RDA : on attribuait des bourses à des étudiants islandais appartenant au parti communiste et une fois arrivés à Leipzig, on les manipulait pour qu'ils dénoncent les faits et gestes de leurs copains.

En plus des cours, ils étaient obligés, sous peine de sanctions, de travailler dans les champs, les usines ou la restauration de l'Allemagne en ruines, et de participer à toutes les réunions…

Le PC était actif à l'époque, car certains Islandais ne supportaient pas les bases militaires américaines installées sur l'île et tout le monde espionnait tout le monde ou presque d'intelligence avec l'ennemi. C'était l'époque de la guerre froide.

Une belle évocation des méthodes de la Stasi, des pouvoirs de manipulation, du lavage de cerveau et du traitement accordé à ceux qui commençaient à réfléchir par eux-mêmes, voire de révolter, avec une histoire d'amour. C'est ce que j'ai préféré dans ce polar.

Je me souviens de la révolte à Hongrie et l'entrée des chars soviétiques pour la mater : nous étions suspendus aux infos pour tenter de savoir comme la situation évoluait et la chape de plomb qui a mis fin à l'espoir… cela paraît très loin, très abstrait pour les plus jeunes, mais cela a existé et qui sait ce que l'avenir peut apporter…

J'aime beaucoup la manière dont Indridason met en lumière l'Islande : la société, l'histoire du pays à travers ses polars éveillant la curiosité du lecteur, l'envie d'en apprendre davantage.
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Lorsqu'un lac se vide, le passé peut refaire surface. le passé prend ici la forme d'un squelette retrouvé lesté à un émetteur radio au fond d'un lac islandais. L'enquête est confiée au commissaire Erlendur, homme intègre et héros récurrent des romans d'Arnaldur Indriðason. Son travail de fourmi pour identifier l'homme du lac le mènera dans les années 50 sur les traces d'étudiants islandais partis étudier à Leipzig.

Comme souvent chez cet auteur, on est loin de rythme haletant de certains polars. Ici la narration est douce et prend son temps. Ce roman truffé de flash-back nous entraîne en ex-Allemagne de l'Est en pleine guerre froide. Si quelques clichés, notamment sur la traque des communistes, auraient pu être évités, le récit sur fond de stasi, de trahison et de délation n'en demeure pas moins passionnant et parfaitement construit. Une livre qui se déguste avec grand plaisir.
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Grâce à « L'homme du lac », j'ai pu faire plus ample connaissance avec le commissaire Erlendur, personnage attachant avec ses déboires familiaux.

J'ai aimé cette enquête qui démarre de la façon la plus banale par la découverte d'un cadavre dans un lac, sauf que le cadavre est réduit à l'état de squelette, ce qui pose quelques problèmes pour son identification.
Parallèlement, nous suivons l'histoire d'un mystérieux personnage qui évoque sa vie d'étudiant en Allemagne de l'Est des années 60, en plein régime communiste.
De supposition en supposition sur l'identité de l'homme du lac, Erlendur en vient à s'intéresser à la mystérieuse disparition d'un représentant en machines agricoles, dont la vie ressemblait pourtant à un fleuve tranquille.

Entre polar et roman d'espionnage, cet opus se lit avec plaisir.
Malgré les allers-retours dans le temps, il est facile de suivre l'intrigue qui se déroule avec lenteur mais sans monotonie.
J'aime l'atmosphère feutrée des livres d'Indridason où la nature tient sa place entre lacs et montagnes.
Je compte poursuivre ma découverte de l'oeuvre de l'auteur et à travers elle connaître un peu mieux l'Islande, son histoire et sa culture.
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Avec " La femme en vert", c'est l'une de mes enquêtes préférées du si secret et torturé Erlendur...

Déjà, l'intrigue est originale puisque même si les événements contemporains se déroulent en Islande, l'essentiel se passe ailleurs. En effet, nous sommes replongés dans un passé politique récent : l'Allemagne de l'Est.On apprend comment se déroulait pour les étudiants islandais socialistes , pleins d'idéaux , leur vie à Leipzig , une fois leur bourse obtenue, au moment de la guerre froide. Déception, atmosphère angoissante de suspicion, flicage, obligation de participer aux réunions de propagande.

Surtout: espions, trahisons qui sépareront Iliona, la hongroise, et Thomas: parce qu'elle était active au sein d'un groupe anti-socialiste , cela bouleversera l'avenir qu'ils espéraient heureux ensemble.

Cette histoire passée émouvante s'entrecroise avec le présent, à savoir le mystérieux squelette découvert, lesté d'un émetteur russe, dans un lac islandais dont les eaux ont baissé...

L'enquête permet aussi d'en apprendre un peu plus sur Erlendur et ses tourments familiaux.

Un livre que j'ai trouvé passionnant, et psychologiquement intense.
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Au début des années 2000 un tremblement de terre en Islande a entrainé une baisse importante du niveau du lac de Kleifarvarn en élargissant des failles en son fond. A tel point qu'une jeune ingénieure chargée d'effectuer des relevés découvre, par un beau matin de mai, le squelette d'un homme...qui marinait là depuis plus de trente ans attaché à un vieil émetteur soviétique.
L'équipe d'Erlendur va donc être chargée de remonter dans le temps pour retrouver l'identité de ce malheureux qui a manifestement été assassiné puis jeté dans le lac. Et nous voilà replongés à l'époque de la guerre froide, dans les années 50 où des étudiants islandais conquis par les idéaux communistes s'en allaient faire leurs études en RDA. Et découvraient là-bas l'envers du décors.
Le thème de la disparition hante évidemment Erlendur et malgré les difficultés à réveiller des souvenirs endormis, des plaies anciennes, à retrouver des indices enterrés depuis des décennies, à se remémorer une époque pas si lointaine...il va persister, peut-être en mémoire de son propre frère disparu, et aller au bout de cette enquête.
Une fois encore chez Indridason, au delà de l'histoire policière, on découvre un pan de l'histoire islandaise - mêlée à celle d'autres pays européens, l'Allemagne - et point stratégique - de par la présence d'une base américaine - de la guerre froide. On y retrouve cette passion presque archéologique de faire revivre le passé à partir de traces, de vestiges, de nous déterrer des secrets enfouis ou des livres oubliés.
Une quatrième et passionnante enquête d'Erlendur, toujours aux prises avec ses propres démons qui lui font fuir la lumière de ce printemps islandais. Et aux blessures toujours prêtes à se rouvrir.
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Entre Kundera ("La plaisanterie") pour la description des pays de l'Est sous domination soviétique, John le Carré ("L'espion qui venait du froid") pour l'évocation de l'époque de la guerre froide et Ed Mc Bain (série du 87e district) pour les lenteurs de l'enquête, les nombreux interrogatoires, la multiplication des fausses pistes, les rapports compliqués entre les policiers...
Mais ces références n'écrasent pas Arnaldur Indridason, qui reste lui-même, un écrivain au ton unique, le merveilleux évocateur de cet étrange pays, l'Islande, où "tout le monde se connait", où l'été ignore les nuits et l'hiver la lumière.
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Ce polar m'a rendue accro à Indridason. le lac qui baisse révélant un ancien crime, commis en temps de guerre et qui mène vers la RDA, le soin que met le commissaire Erlendur à résoudre cette histoire d'autrefois, le temps qui prend son temps, le dénouement, la table est mise pour un polar qui dépasse le genre, un roman magnifique: lisez le, même
si vous n'êtes pas amateur de polar


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Après ma dernière lecture qui m'a déçue,je me suis tournée vers une valeur sûre ! 😉

Nous retrouvons donc Erlendur et son équipe, pour une enquête bien difficile. En effet un corps est retrouvé dans un lac. Ils vont donc s'intéressaient a des disparitions anciennes.

On avance pas à pas, on découvre les choses petit à petit. On découvre l'Islande d'un autre oeil, nous partons également en Allemagne de l'est !
Nous rencontrons diverses personnes attachantes, leurs histoires d'amour, leur vie difficile dans ses années la.
Les trahisons en ce temps là fort nombreuses ce qui rend les choses compliquées, à qui faire confiance ? À vous de le découvrir 😉

Ce que j'aime dans les séries c'est de voir l'évolution de chacun des protagonistes, j'ai aimé cette histoire entre Erlendur et Valgerdur, car il est franchement pas gâté notre héros entêté avec ses enfants...
Ce qui se passe avec Sigurdur Oli et Bergthora m'a émue ! (C'est comme ça quand on suit leur vie 😊)

Une fois encore Erlendur avec sa détermination arrivera à ses fins !
J'ai bien était surprise par cette fin je ne pensais pas à lui !

Ce livre n'est pas celui que j'ai préféré pour le moment mais il reste agréable ! Arnaldur Indridason à un énorme talent !
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Un squelette est retrouvé dans la partie asséchée d'un lac, on estime qu'il y est depuis environ quarante ans, c'est-à-dire depuis les années soixante. Erlendur et son équipe vont compulser la liste des personnes disparues dans ces années-là. Leurs investigations vont les amener à s'intéresser successivement à une Ford Falcon noire abandonnée à laquelle il manque un enjoliveur, à un vendeur itinérant de tracteurs, et à une femme qui a longtemps attendu un homme…


Parallèlement on suit un groupe d'étudiants islandais partis faire des études en Allemagne de l'Est en 1956, leurs études étant payées par le parti communiste islandais. D'abord enthousiastes à l'idée de pouvoir étudier et voyager, ils sont vite révoltés par ce système qui, sous couvert de faire le bonheur du peuple, instaure un système de surveillance et de délation. Parmi eux, Tomas qui tombe amoureux d'une Hongroise, elle aussi désireuse de sortir son pays du joug communiste mais surveillée par la police secrète.


On sait que les deux histoires vont se rejoindre, et Indridason le fait de manière très habile. Il nous fait entrer de plein pied dans la vie de ces étudiants avec le douloureux contexte de la guerre froide et décrit avec talent aussi bien la vie dans l'Allemagne de l'Est que l'histoire d'amour entre deux jeunes gens.


On sent que cette histoire va très mal se terminer, d'ailleurs on a pendant tout le livre une longueur d'avance sur Erlendur… jusqu'à la chute finale qui n'est pas tout à fait celle qu'on attendait. Pas de happy end en tout cas dans ce polar particulièrement dramatique, servi par un style sobre et sans pathos. Un des meilleurs de la série des « Erlendur ».


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