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Critique de Sharon


Sharon
21 septembre 2021
Ce roman semble presque, de prime abord, un roman de feel-good. Il s'agirait simplement de lire l'histoire de deux soeurs, Dagny et Marie, deux retraitées qui peuvent désormais profiter de ce que la vie leur réserve. Comme si c'était si simple, comme si ce simple résumé ne cachait pas autre chose. J'ai eu plus de mal que je ne pensais à avancer dans le livre, sans que je sache vraiment pourquoi, et surtout, sans que je me questionne sur les raisons de cette lenteur. Peut-être parce que je m'attendais à plus d'humour, plus de cohérences entre les différentes parties. C'est vrai qu'elles débordent d'énergie, ces vieilles dames, qu'elles nous font réfléchir ce que signifie vraiment la course à l'armement. Je les ai tout de même trouvées parfois un peu naïves, j'avais envie de les secouer. Elles mettent beaucoup de temps à se rendre compte que quelque chose cloche chez leurs gentils voisins, à croire qu'elles n'ont jamais été réellement confrontées à des personnes qui ont quelque chose à cacher.

Est-ce parce que l'on est au pays d'une certaine Greta ? Une autre Greta, octogénaire, se montre particulièrement active, tout le monde la tolère même si elle parle parfois à tort et à travers : elle est toujours partante pour tout, elle est tellement en forme pour son âge ! Leurs actions font parler d'elles, et c'est ce qu'elles voulaient. Elles expérimentent les nuits en garde à vue, la prison…. et moi de m'interroger sur les méthodes de fonctionnement du système judiciaire suédois (oui, la durée d'incarcération m'a semblé bien floue).
Oui, d'un côté, cela fait plaisir de voir des mamies aussi actives. de l'autre, je me suis dit que, parfois, elles se réveillent bien tard. Dagny, par exemple, aurait voulu avoir d'autres enfants, mais son mari lui en a refusé le droit – pourquoi, dans ce pays que l'on montre toujours comme un modèle pour le droit des femmes, ne s'est-elle pas battue pour ce qu'elle désirait vraiment ? Oui, je sais, ce ne sont que quelques lignes en passant, mais Dagny ne se remet pas (le peut-on ?) de la mort de sa fille unique, enceinte, lors d'une mission humanitaire. Quand je dis que les thématiques de ce roman ne sont pas drôles, elles ne le sont pas, tout comme il n'est pas drôle de s'enrichir en créant des armes toujours plus efficaces, et de penser que, pour se débarrasser de ses problèmes, il suffit de tuer.
J'ai lu aussi que ce roman était qualifié de « cosy mystery ». Franchement, non, et pourtant, j'adore ce genre littéraire ! Ce n'est pas parce qu'il est en vogue qu'il faut mettre cette étiquette partout, à croire que les romains suédois n'ont pas connu d'heures de gloire.
Les Mamies font parler la Poudre ? Un roman que j'aurai aimé davantage apprécier
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