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Critique de Biblioroz


Cinq nouvelles dans le pur esprit nippon, où la simplicité d'écriture donne toute sa place aux petites touches poétiques de la nature environnante. Elles représentent l'art d'esquisser des choses sans réelle importance mais qui reflètent simplement des rapports humains, familiaux ou amoureux. C'est à chaque fois un récit à la première personne, juste quelques passages survenus dans un passé plus ou moins lointain de la vie d'un homme.

J'ai trouvé particulièrement belle celle intitulée Les pruniers blancs : une visite surprise d'une étudiante chez un peintre, une jeune fille dont le physique est tout le portrait de Kimiko, un amour passé qui a pris naissance sur les rives d'un lac. Une autre visite cérémonieuse se fera sous les branches des cerisiers en floraison avant que la jeune fille se marie. Elle sèmera le trouble dans le couple du peintre. On y retrouve toute la pudeur du Japon dans les paupières baissées alors qu'un malentendu plein de mélancolie se déroulera dans un décor montagneux où les pruniers sont en fleurs.

Dans un registre complètement différent, la nouvelle qui donne son titre au recueil est narrée par un vieux savant. Imbu de sa personnage, de son savoir et de ses recherches scientifiques, il râle contre l'inconstance qui règne chez lui et se délecte que sa fugue de la maison sème sûrement la panique chez ses enfants. Dans une auberge avec vue sur le lac Biwa et le mont Hira, avec un sens critique aigu, il nous éclaire sur son égoïsme, son absence totale d'implication dans l'éducation de ses enfants et ses conséquences. Un autoportrait peu flatteur renvoyé par le mont Hira et qui se reflète sur la surface calme du lac.

Il y a aussi les hauts séquoias sur les sentiers sinueux menant aux temples et qui nous font suivre les traces d'un moine bouddhiste expulsé de son monastère à l'ère Meiji. Cette histoire est un peu poussive et manque un peu de détails sur la vie effective de ce moine. J'ai trouvé sa lecture monotone.

Cette escapade nippone se termine par une anecdote tracée sur à peine cinq pages. Elle tourne autour de l'arbre fétiche de l'auteur, l'Asunaro, plus précisément sur l'origine du mot qui représentera la réalisation ou non des idéaux de jeunesse.
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