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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand l'objectif qu'on se donne est de lire un manga écrit par une femme, on est rapidement confronté aux mangas girly, la couverture semblant clairement m'indiquer "attention, ça va être très guimauve, très chick-lit,vraiment je crois que c'est pas pour toi, continue à chercher...".

Et puis je suis tomber sur cette couverture assez envoutante, capté par ce regard aux grands yeux caractéristiques des mangas (même si les yeux bleus d'Hatchepsout, j'y crois moyen, mais passons...). Je m'empresse de vérifier (vive Google) que Chie Inudoh est bien une femme (faut avouer que le prénom évoque pas tant que ça les paillettes... quoique...) et je me dis banco, je devrais plutôt passer un bon moment avec celui-ci.

Et en effet, l'aventure est intéressante. D'abord parce que l'auteure (comme beaucoup de mangakas qui s'attaquent à des personnages historiques, il faut le reconnaitre) s'est bien documenté et nous offre une version correspondant à la réalité de cette première femme célèbre de l'Histoire, selon beaucoup d'observateurs. Elle choisit bien sûr un angle dicté par l'époque, avec la volonté d'explorer comment les traditions (la royauté se transmettant par la femme dans l'Egypte des temps anciens) mais aussi sa volonté lui permettent de prendre toute sa place en tant que femme aux côtés du dieu pharaon.

J'ai trouvé le genre manga particulièrement adapté à la retranscription de l'Egypte des pharaons, les divinités étant notamment parfaites pour le trait manga, habitué à représenter des personnages mythologiques. de même, le goût particulier pour la beauté féminine est magnifié dans la représentation du harem de Pharaon (plaisir des yeux...) mais aussi dans le choix de l'importance donnée dans le scénario à l'entourage féminin des servantes de la reine, particulièrement bien caractérisées dans leur rôles respectifs. Même si je ne suis pas un spécialiste, il apparait évident que les reines étaient en effet entourées de ce genre de suite, et que les discussions qui l'animaient ne pouvaient que ressembler à ce que l'auteure cherche à retranscrire (avec une pointe de modernité forcément).

Les thématiques abordées dans ce tome, que ce soit les enjeux du mariage organisé et les premiers rapports entre ces époux également frère et soeur, le sort réservé aux prisonniers ennemis, le rapport des dirigeants et des gens du peuple, entre adoration et détestation est assez finement évoqué.

Je continuerais l'aventure avec plaisir et irai même jeter un oeil à ce qui peut exister en manga historique sur l'Antiquité et les mythologies antiques, sans forcément me limiter à l'Egypte.
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Il y avait une promo à la librairie ; les deux premiers tomes pour le prix d'un. J'ai décidé de venir voir.

Ce manga conte l'histoire d'Hatchepsout, reine d'Égypte qui réussit l'incroyable exploit de devenir pharaon – un statut réservé aux hommes en temps normal (faut pas déconner quand même, arf, je provoque). Une femme montant sur le piédestal du pouvoir suprême dans un univers géré, contrôlé, enchainé par les hommes, voilà une histoire digne d'être racontée sous tous les formats possibles.

Ce premier tome est intéressant même si je ne suis pas entièrement convaincu. Hatchepsout est dépeinte comme ayant une volonté d'acier, décidée à rester seule maitresse de sa destinée. Malgré les rituels et les convenances qu'elle se doit de respecter – dont la première rebuffade est de devoir épouser son propre frère Séthi à qui elle transfère le statut de pharaon (Thoutmôsis II) – elle parvient avec habileté et quelques actions d'éclat à défendre sa liberté de pensée. Elle se refuse à son époux-frère-roi avec beaucoup d'aplomb (réalité historique ?).
Certains éléments me déçoivent néanmoins. C'est un peu trop manichéen pour un manga adulte (le côté adulte est évident cependant dans la nudité des corps et une violence évidente). le personnage de Séthi en particulier est frustrant, un bloc de méchanceté et de cruauté qu'il peut libérer à loisir en tant que pharaon. On ne peut que le détester. J'espère qu'il évoluera vers quelque chose de plus nuancé.

Le dessin de Chie Inudoh est superbe. Elle réalise un travail impressionnant en particulier sur les costumes royaux.

Première impression positive mais un peu mitigée donc. Mais j'ai appris à me méfier de mes premières impressions avec les mangas. On va voir ce que réserve la suite.
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Reine d'Égypte, c'est l'histoire de la fille du Pharaon qui ne peut régner du fait qu'elle soit, justement, une fille. Elle doit alors épouser son demi-frère pour lui donner le trône. Mais la jeune fille n'a pas du tout envie de finir en potiche, et elle va tout mettre en place pour s'émanciper.
Clairement, malgré quelques réflexions bateau et trop didactiques à mon goût, ce premier tome aura pour intérêt premier de donner une héroïne forte et déterminée à tous nos jeunes bercés par les "couleurs de fille" les "jeux de garçon" les "pour les filles / garçons" etc. et autre conneries contre-nature. Ici, les us et coutumes "sexistes" d'Égypte sont remis en cause par l'héroïne, même si on ne comprend pas tout de ses plans dans ce premier tome.
J'avais peur que ça ne parte en délire théologique, mais il n'y a aucune manifestation divine et seuls les humains sont aux manettes. Pour l'instant ? Quelques info documentaires donnent une touche agréable à ce manga.

En conclusion, un manga un peu simpliste par certains côtés (le frère avec sa tête de méchant en est l'exemple parfait) mais très utile pour ses thèmes et son aspect égyptologie didactique.
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Reine d'Egypte est la biographie de Hatchepsout, fille du pharaon Thoutmôsis. C'est une jeune fille au tout début, bien élégante, maquillée, habillée, soignée par ses servantes. Et pourtant, quelques années avant, Hatchepsout était un garçon manqué qui battait son demi-frère Séthi au combat...
Après avoir visité l'exposition Toutankhamon à Paris, j'ai eu envie d'en connaitre un peu plus sur l'Egypte antique et je me suis rappelée ce manga que j'avais aperçu tantôt. Chie Inudoh retranscrit bien cette époque, je suis allée regarder sur le net pour en savoir plus et j'ai vu que les détails du manga étaient assez fidèles à l'histoire (même si son frère parait plus âgé qu'elle alors qu'il serait d'un an son cadet). Un manga bien prenant avec cette intrépide Hapchesout, jeune femme sensible, déterminée à s'élever au delà de son statut de "simple femme" du pharaon. Séthi est assez antipathique, il a toujours un rictus aux lèvres, tyrannique et entouré de jolies filles. Curieuse de voir ce que l'arrivée de Senenmout va donner ! Cette biographie est bien détaillée sur la vie des pharaons, leurs us et coutumes (j'aurais aimé en savoir plus sur l'embaumement des morts).
Le plus dur sera d'attendre la traduction des tomes en France...
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C'est à l'occasion de recherches pour un challenge de lecture que j'ai fait la rencontre de la série « Reine d'Égypte », qui a pour héroïne principale Hatchepsout. Passionnée par l'Égypte ancienne quand j'étais plus jeune, la figure de la première femme pharaon me faisait alors rêver par son intelligence et son ambition politiques, bien qu'elle n'ait pas toujours été décrite de façon très sympathique (à l'époque, une femme ambitieuse était forcément une méchante…). Je me suis donc jetée sur le premier tome de cette série, curieuse de voir comment cette période historique allait être retranscrite par le dessin manga (il faut juste savoir passer outre le regard océan d'Hatchepsout assez peu conforme aux standards égyptiens de l'époque, comme on peut oser l'imaginer !).

Chie Inudoh va ainsi à contre-courant de la réputation historique d'Hatchepsout, mais pas de la tradition kawaï du manga shojo, pour nous présenter une jeune fille toute jolie, toute mignonne, ou tout du moins en apparence. En effet, assez éloignée des préoccupations de son sexe, elle vit dans le désespoir d'intéresser son Pharaon de père, et soupire après le pouvoir, consciente que celui-ci lui échappera en raison de son genre, alors même que c'est elle l'héritière, étant la première née de la Grande Épouse royale. Seule solution : épouser son demi-frère Séthi, un jeune homme gâté, paresseux et imbu de lui-même, avec qui elle vit dans la rivalité depuis toujours…

Ce premier tome nous narre ainsi la première étape de l'ascension d'Hatchepsout, qui ne sera pas évidente, et, on le devine, le fruit d'une longue, minutieuse et périlleuse machination politique, mais aussi de travail sur soi : si la jeune fille éprouve une profonde colère d'être limitée en tant que femme, elle trouvera la force de la dominer pour s'élever contre sa condition et tenter d'atteindre son rêve.

Ce manga est ainsi une bonne surprise, car il est loin d'être aussi mièvre que sa jolie couverture, qui représente Hatchepsout avec ses yeux de biche effarouchée, le laisse supposer de prime abord : Chie Inudoh a fait beaucoup de recherches, cela se voit dans les moindres détails de ses planches, ou même de l'histoire, quand par exemple elle représente le massacre d'esclaves commandé par le nouveau pharaon Thoutmosis II pour venger la mort de son père. Si le manga répond aux standards du manga shojo, avec ses personnages aux grands yeux et aux mimiques marquées, il fait l'économie bienvenue de sentiments romantiques qui n'auraient pas leur place : Hatchepsout n'est pas une amoureuse, ou si elle l'est, c'est de son pays, et c'est lui seul qu'elle tente de conquérir.

Cette version romancée de l'histoire de la première (voire unique) femme pharaon a su me séduire, je poursuivrai la lecture des autres tomes avec plaisir. Si vous souhaitez lire un manga original et bien fait, je ne saurai trop vous recommander cette série !
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Je commence cette nouvelle série de manga et pour l'instant j'aime beaucoup. Ce premier opus a le mérite de nous brosser assez vite les traits de caractère dominants d'Hatchepsout, notamment son intelligence. Elle n'est pas aussi retorse dans ce manga qu'elle peut l'être dans d'autres récits mais il est vrai que l'un des bémols de ce manga est son manichéisme assumé.
On pose les bases de son règne : sa personnalité, son ascendance, ses liens avec Senmout.

Les tracés mettent en avant des corps huilés, des formes pulpeuses. Mais surtout, avec quelques esquisses, on parvient très vite à cerner la personnalité du personnage, sans même en savoir beaucoup plus.

Je ne connais pas assez en détail le règne de cette reine, je ne saurais dire s'il y a des libertés vis-à-vis de l'Histoire mais cela me semble de prime abord assez correspondre à ce que j'avais lu en général par le passé.

Je me procurerai la suite de cette série avec plaisir en espérant que l'aspect intrigue sera nettement plus développée et que la romance ne prenne pas l'entièreté de l'histoire.
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Quelle jolie gourmandise !

Comme beaucoup, le cadre de l'Egypte antique me passionne, alors quand j'ai vu ce manga sur les étagères, il était évident que je me jetterai dessus même si l'histoire s'annonçait trop rose bonbon à mon goût.
Alors oui, on a du cliché à la shôjo c'est vrai, plus que des graphismes qui nous plonge réellement dans l'ambiance Egypte pharaonique, qui finalement deviendrait presque anecdotique. Mais ! Et c'est là le tour de force de ce tome, Chie Inudoh parvient à faire de cette histoire (très!) romancée d'Hatchepsout une histoire de lutte contre l'image de la femme objet dont les hommes peuvent disposer à leur guise. Avec en parallèle un pan intéressant sur l'art d'utiliser la beauté et ses charmes à bon escient.

Un manga tout en sensualité qui donne envie d'aller plus loin dans la série.

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🌟 La série de manga "Reine d'Egypte" raconte l'histoire de Hatchepsout. Bien sûr l'histoire est révisitée pour plaire à un grand nombre de personnes, jeunes et moins jeunes. Bien que je trouve que ce manga est plus destiné aux adultes vu les scènes de nudités et la scène sanglante lors de l'attaque des lions aux prisonniers de guerre.

🌟 J'ai bien aimé les deux premières pages qui nous explique le lien parental de cette reine rebelle, Hatchepsout. L'auteur nous met directement dans l'ambiance de l'Egypte antique. Également, les dernières pages nous explique d'une manière divertissante les coutumes de l'ancienne Égypte.

🌟 Hatchepsout se marie avec son demi-frère, Thoutmôsis II. Tout deux enfant du roi Thoutmosis 1er. Mais celle-ci ne compte pas rester au second plan, elle va mener tout un combat pour transgresser les usages de l'époque. Déjà plus jeune, elle s'interessait à l'art de la guerre et n'hésitait pas à défier son demi-frère au combat pour prouver qu'elle était plus forte malgré son statut de femme. Vous l'aurez compris, Hatchepsout va se rebeller contre la société archaïque de l'ancienne Égypte. Pour cela, elle va s'habiller en homme et faire face à l'exigence de son mari.
Un jour, elle fait la connaissance dun scribe nommé Senmout. Elle décidera de prendre son destin en main en tant que femme porteuse de sang royal.

🌟 Quelques petits points négatifs concernent l'expression du visage de Thoutmôsis II. Celui-ci est constamment représenté avec un rictus sur le côté voulant montrer sa détermination et son machisme. Ça devient un peu lourd lorsqu'on se rend compte qu'il possède cette expression du début à la fin du manga.

🌟Pour conclure, j'ai trouvé que c'était un manga assez divertissant, simple à lire qui nous plonge au sein de l'Egypte ancienne et qui nous instruit sur les us et coutumes de l'époque.

🌟 N'hesistez pas à vous procurer ce manga, que vous soyez fan du cadre de l'Egypte antique ou que vous voulez suivre l'évolution d'une femme en avance sur son temps. Voici l'histoire de Hatchepsout, une femme avec un fort caractère qui marquera son temps et qui deviendra l'une des première pharaonne de l'histoire.

Mély
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Egypte, XVe siècle avant Jésus -Christ. La jeune Hatchepsout, fille aînée du pharaon Thoutmosis I et de la reine Hamès, épouse son demi-frère Séthi. Elle seule, de sang royal, peut permettre à son époux d'accéder au trône. Mais cet époux doit être de sang royal lui aussi... Chepsout, une jeune fille pleine de fougue aspirant à plus de liberté, n'a donc pas d 'autre choix que de suivre les plans de son père et d'épouser son demi-frère qu'elle méprise.

Cela faisait longtemps que je voulais me lancer dans cette série, c'est chose faite. "Reine d'Egypte" nous plonge dans l'Egypte ancienne avec une héroïne rebelle et féministe. Chepsout, guerrière dans l'âme comme son père, est toujours rabaissée à sa condition de femme et même si elle est de sang royal, elle ne possède aucun pouvoir. Frustrée, déprimée, la jeune femme ne sait comment s'affirmer auprès d'un pharaon macho et belliqueux. Elle saura trouver dans son entourage des soutiens qui lui permettront de relever la tête et d'user d'un pouvoir en sa possession : la beauté.
Ce premier tome pose les bases d'un seinen historique bien documenté qui nous fait découvrir non seulement cette reine rusée et intrépide qui ne reculera devant rien pour faire valoir ses idées, mais également l'histoire de l'Egypte ancienne avec dans ce premier volume, les règles de succession des membres de la famille royale. Les dessins sont également un régal pour les yeux avec des décors et des costumes d'époque. Les personnages, aux caractères bien trempés, sont très vite attachants.

Une bonne façon d'aborder l'histoire de l'Egypte ancienne, en alliant plaisir et connaissance.
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Le manga « historique » surfe de nouveau sur la vague du succès grâce à ce titre.La Reine d'Egypte de Chie Inudoh est une belle revisite avec un dessin réaliste.Le tome 1 se révèle prometteur mais il est encore trop tôt pour détrôner des séries cultes du genre.
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