Désormais à la retraite, Masuji Ono, un artiste peintre reconnu, s'occupe de sa famille, sa fille aînée Setsuko et son petit-fils Ichiro, et sa deuxième fille Noriko, au caractère un peu difficile, dont le mariage arrangé a échoué quelques mois auparavant. Entre la vivacité d'esprit d'Ichiro et sa curiosité d'enfant, Masuji se souvient de sa propre jeunesse quand il était peintre chez le maître Takeda, et de quelques uns de ses amis. Maître à son tour avant la seconde guerre mondiale, il évoque un de ses élèves dont il a eu des nouvelles par hasard et qui éprouve du ressentiment à son égard.
Un artiste du monde flottant évoque la vie d'un peintre et surtout l'évolution du Japon d'avant guerre qui se confronte avec la modernité symbolisée par son petit fils. Des amitiés, des conflits ou des moqueries entre élèves, des maîtres qui exploitent leurs élèves et ceux qui transmettent et, en filigrane le ressentiment d'un élève, qui, si j'ai bien saisi, reproche à Masuji d'avoir favorisé la propagande du Japon en temps de guerre...
Un roman assez sensible, qui reste un peu élusif et flottant, comme ce mouvement des artistes, dans lequel rien n'est jamais vraiment defini.
Un roman qui me reconcilie avec la plume d'Ishiguro, j'avais trouvé le rythme de son roman
les vestiges du jour tres lent et j'avais été peu convaincue par
Auprès de moi toujours.
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