AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Yokay


Les essais nucléaires aériens dans la plaine kazakhe, une zone quasi inhabitée, mais pas tout à fait : Un sujet sensible, scandaleux, traité ici de façon très subtile, du point de vue d'un petit groupe d'habitants.

Durant un long trajet en train traversant les steppes immenses du Kazakhstan, le narrateur voit monter un garçon d'environ 12 ans qui vend des boulettes de lait caillé et joue admirablement du violon. Il se fait reprendre après l'avoir appelé « petit » : « je ne suis pas petit ; j'ai vingt-sept ans ». S'ensuit une longue conversation dans le compartiment du narrateur, durant laquelle le jeune Yerzhan raconte comment « cela » est arrivé.

Il vit à Kara-Shagan, « l'étape », un trou perdu en bordure de voie ferrée, constitué de seulement deux maisons, deux familles. Dans la maison d'en face vit la belle Aisulu, elle a son âge, il lui a mordu l'oreille pour en faire sa promise. Yerzhan montre très tôt un don pour la musique en imitant son grand-père. Pas très loin se trouve « la zone », où est fier de travailler son oncle, « non seulement pour rattraper, mais pour surpasser les Américains », et son fascinant lac laiteux turquoise.
Le récit nous montre un mode de vie, les longs trajets à cheval pour aller à l'école, la chasse au renard, les guérisseurs traditionnels. Il est émaillé de poésies (qui guident les pensées du narrateur) et de légendes (qui guident celles de Yerzhan).

Quand vient la nuit et que Yerzhan s'endort dans le train, le narrateur imagine plusieurs suites possibles au récit inachevé.

Une histoire touchante, qui ressemble à un conte, qui nous embarque complètement.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}