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Critique de motspourmots


Un libraire qui mène l'enquête... Comment ai-je pu passer à côté si longtemps ? Alors que le dernier volet de la série des aventures de Victor Legris vient de paraître, je découvre avec bonheur le premier, bien contente à la perspective d'en avoir encore douze à dévorer.

Les auteurs, puisque derrière le pseudonyme Claude Izner se cachent deux soeurs et une longue habitude d'écriture à quatre mains, les auteurs donc nous plongent dans le Paris de la fin du XIXème siècle, période post haussmannienne riche en mutations et progrès de toutes sortes. La post face permet ainsi de se remettre en mémoire les innombrables inventions et innovations de l'époque, de la généralisation du téléphone à la naissance de la pellicule photo en passant, bien sûr par le bouleversement artistique initié par la vague impressionniste. Nous sommes donc en mai 1889, l'Exposition Universelle bat son plein, brassant des millions de visiteurs venus notamment admirer et visiter le dernier chef d'oeuvre architectural : la Tour Eiffel, achevée quelques semaines à peine avant l'ouverture des festivités. On se bouscule sur la deuxième plate-forme pour signer le livre d'or et voir son nom imprimé dans l'édition spéciale du Figaro...
C'est dans ce contexte animé et cosmopolite que des morts mystérieuses s'accumulent. D'abord attribuées à des piqûres d'abeilles, elles aiguisent la curiosité de Victor Legris, libraire rue des Saints-Pères et tout récent chroniqueur littéraire au sein de la rédaction du Passe-partout, nouveau quotidien créé par l'une de ses relations. Pris par la fièvre qui règne chez ses collègues journalistes, intrigué par les liens qui semblent impliquer son associé ainsi qu'une jolie artiste dont il n'est pas insensible au charme, Victor n'hésite pas à mener sa propre enquête sans toujours mesurer les risques.

On prend un plaisir fou à se balader dans ce Paris en pleine effervescence grâce à la grande minutie avec laquelle les auteurs restituent architecture, activités et habitudes, mais également grâce à l'intérêt suscité par les personnages. Artistes fauchés, chiffonniers, commis, bouquinistes, concierges, grandes bourgeoises évaporées... c'est tout un monde disparu qui reprend vie sous nos yeux. Je retrouve ici un peu du plaisir pris à la lecture des premières aventures de Boro reporter photographe (Franck et Vautrin), dans la lignée des grands romans populaires. La facture policière est elle-même assez classique et c'est surtout l'envie d'accompagner les personnages qui provoque celle de tourner les pages... Et d'aller chercher le volume suivant afin de savoir ce qui attend Victor et la jolie Tasha. A suivre donc...
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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