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Critique de ElsaK


ElsaK
24 septembre 2014
Ce roman m'a plu à de nombreux titres, et j'ai replongé dedans avec délices !
Le monde de la brocante est un terrain connu pour moi, car j'ai vécu quelques années en immersion dans cet univers de débrouille, de poussières, et de passions. J'y ai retrouvé des "Personnages" comme j'ai pu en croiser dans la vie, et les remarques des clients m'ont fait beaucoup rire ("Oooh, ma grand-mère avait la même, tu te rends combien on aurait pu en tirer ?" etc) : c'est assurément un univers que l'auteur maîtrise particulièrement.
L'intrigue policière est la plus aboutie des ces trois premiers romans que je viens de relire. Qwill verse dans l'enquête franche, plus que dans les spéculations . Il mène l'enquête , sans hésiter à se faire aider de Koko. Rien de surnaturel, il est simplement persuadé que le chat pressent certains évènements, en particulier les évènements dramatiques. Koko se révèle effectivement d'une grande aide,  coïncidences ou pas ; cela importe peu en fait.
Qwill n'a rien d'un "homme à chat", ou du moins de la caricature que l'on peut s'en faire. Il a , à 45 ans , un charme viril qui semble plaire à beaucoup de femmes. Il est lettré, intéressant, et passionné d'histoires criminelles. le début du roman le décrit ainsi : "Il n'y avait rien en lui de bien remarquable, en dehors de l'exubérance de sa moustache-et de sa sobriété : il était plus de minuit, neuf jours avant Noël, et cet homme , sortant du bar du Club de la Presse, n'était pas ivre." C'est d'ailleurs dans ce roman que l'on en apprend un peu plus sur sa vie. Dans sa jeunesse, il a été marié, et reporter criminel à New York. C'est  suite à un divorce douloureux qu'il va sombrer dans des années d'alcoolisme, dont il est sorti avant le début du "Chat qui lisait à l'envers", le premier roman qui raconte ses aventures . Désormais, c'est un Qwill guéri mais endetté qui est là, avec ses deux chats d'adoption, récupéré au grès de  ses enquêtes.
L'arrivée de Yom Yom donne une touche agréablement féminine au duo Qwill-Koko : Lilian Jackson Braun arrive à transcrire l'étonnement de Qwill devant les réactions de sa nouvelle colocataire. C'est un bonheur pour les amoureux de la gent féline.
On fait ici la connaissance d'Iris Cobb, qui deviendra un personnage récurrent dans plusieurs romans suivants.
Lilian Jackson Braun prend aussi la défense des quartiers anciens que les mairies laissent pourrir : on rase tout, on fait du neuf ! Sa description des maisons victoriennes sous la neige est un bonheur, et même si elle n'en fait pas des pages l'atmosphère est prenante et agréable. Elle parle de l'absence d'aide aux commerçants, des difficultés imposées aux nouveaux venus dans le quartiers (comme une caution exorbitante réclamée pour l'installation du téléphone).
J'ai tout aimé dans ce roman, donc : les personnages, l'intrigue, le décor, la narration distinguée et piquante de l'auteur.
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